Une enquête sera ouverte à propos des déclarations de l’ex-ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance Abid Briki.
C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, dans la soirée du vendredi 3 mars 2017, dans un talk-show politique sur la première chaîne de télévision nationale Wataniya 1. L’enquête portera notamment sur la personnalité politique tunisienne qui aurait reçu récemment d’une partie étrangère un montant de 12 millions dollars, a précisé M. Dahmani, en affirmant que le chef du gouvernement n’a pas encore eu connaissance de cette affaire évoquée, hier, lors d’une conférence de presse, par l’ex-ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance.
Concernant les recrutements effectués dans la fonction publique sur instructions du président de la république et du chef du gouvernement, Dahmani a indiqué que ces recrutements, effectués en dehors des procédures habituelles des concours, concernent les victimes des événements de Siliana, en décembre 2012, et des membres des familles des marins noyés, il y a quelques semaines, au large de Mahdia.
Quant à la désignation aux hauts postes de la fonction publique, Dahmani a précisé que la nomination des ministres, des présidents directeurs généraux et des directeurs généraux n’est pas régie par le régime des concours mais se base sur les critères de compétence et d’expérience. Et cela a été de tout temps ainsi.
Le porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, démenti la déclaration du ministre Briki sur l’incapacité de l’Etat de recouvrir ses créances auprès des redevables d’impôts, précisant que le volume du recouvrement des créances a grimpé en janvier 2017 à 1.709 millions de dinars tunisiens (MDT), contre 1.600 MDT pour la même période en 2016.
Il est à rappeler qu’Abid Briki a tenu, vendredi matin, une conférence de presse au cours de laquelle il a expliqué les raisons du différend qui l’a opposé au chef du gouvernement Youssef Chahed et qui auraient, selon lui, justifié son limogeage.
Abderrazek Krimi
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