Accueil » Tunis : Des parents manifestent contre les syndicats des enseignants

Tunis : Des parents manifestent contre les syndicats des enseignants

Des parents, des enseignants et des inspecteurs de l’enseignement ont manifesté, aujourd’hui, à Tunis, pour protester contre les dérives des syndicats des enseignants.

Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés, dimanche 5 mars 2017, à l’esplanade de la Kasbah, devant le siège du gouvernement, avant d’effectuer une marche jusqu’au siège du ministère de l’Education, pour protester contre les menaces de grève émanant des syndicats de l’enseignement secondaire et primaire, qui font pression pour exiger le départ du ministre de l’Education Neji Jalloul.

 
Les manifestants criaient : «Tounes hourra, Yaacoubi à la barra» (La Tunisie est libre et Yaacoubi dehors !) par allusion à Lassaad Yacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire qui, depuis plusieurs mois, décrète grève sur grève, prenant en otages les élèves et les parents, pour faire pression sur le chef du gouvernement et l’amener à limoger le ministre Jalloul.

Des parents manifestent pour Jalloul

Autres slogans criés par les manifestants: «Ettaalim Istihqaq, iqaf eddourous mouch akhhlaq» (L’éducation est un droit et l’arrêt des cours est immoral); «Ya Jalloul ahna maak» (Jalloul, nous sommes avec vous); «Ettaalim khat ahmar» (L’enseignement est une ligne rouge) ou encore «Yaacoubi ya jaban, ettaalim la youhan» (Yaacoubi est un lâche, l’éducation ne saurait être humiliée).

Cette manifestation été organisée sous le signe «Journée de la colère des parents soucieux de l’avenir des élèves» à l’appel d’un collectif d’enseignants en rupture avec la direction de leurs syndicats et de parents d’élèves venus de toute les régions du pays.

Parents manifestent pour Jalloul

Les manifestants demandent aux syndicats de mettre fin aux grèves, d’assurer la continuité des cours dans les écoles, collèges et lycées et de laisser les services du ministère de l’Education gérer les affaires du secteur et, surtout, mettre en route les réformes préparées et rendues nécessaires par l’état de délabrement auquel est arrivé l’enseignement en Tunisie.

L’un des organisateurs du mouvement a indiqué à Kapitalis que d’autres actions similaires seront organisées, dans les prochains jours, à Tunis et dans les régions, afin de faire entendre la raison aux syndicats des enseignants.

I. B.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.