Une autorisation judiciaire a bel et bien été donnée à la délégation gouvernementale et parlementaire pour visiter le palais Sidi Dhrif.
C’est ce qu’a confirmé, hier à la Tap, la magistrate Leila Abid, vice-présidente du tribunal de première instance de Tunis, chargée du dossier des biens confisqués, précisant que, contrairement aux déclarations de Hatem Elleuchi, ministre des Affaires foncières et des Domaines de l’Etat, une autorisation judiciaire a bien été donnée, en date du 12 août, soit 3 jours avant la date de la visite.
Hier, une délégation ministérielle et parlementaire, accompagnée d’une armada de journalistes, n’a pas pu effectuer la visite du palais de Sidi Dhrif, à Sidi Bou Saïd, confisqué par l’Etat à la suite de la fuite de son ex-propriétaire, l’ancien président Ben Ali. Elle devait faire un état des lieux des réparations nécessaires au bâtiment avant sa cession au privé.
La visite ayant été inexplicablement reportée, le ministre Hatem Elleuchi a cru devoir invoquer un improbable problème d’autorisation judiciaire.
«Nous sommes attachés à cette visite et les membres de la commission de gestion des biens confisqués avaient déjà attiré l’attention sur la détérioration des bâtiments du palais qui nécessitent des travaux de restauration et de maintenance en urgence», a souligné Mme Abid.
La question de l’autorisation étant ainsi écartée, la raison du report de la visite était-elle, en réalité, l’absence de 3 ministres qui devaient faire partie de la délégation, à savoir Slim Chaker (Finances), Farhat Horchani (Défense) et Mohamed Salah Ben Aïssa (Justice), comme l’a du reste dénoncé Mongi Rahoui, président de la Commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)?
Y. N.
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