Dans le cadre d’une vaste opération sécuritaire menée ces deux derniers jours par les autorités tunisiennes, sous la conduite du ministère de l’Intérieur, à Sfax, la place Ribat El Médina et les abords de la fontaine Bab El-Jebli ont été dégagés de la présence de dizaines de migrants subsahariens qui campaient dans ces lieux depuis plusieurs mois. (Sfax – photo d’archives).
C’est ce qu’a rapporté l’agence officielle Tap, citant le délégué de Sfax, Khalil Akrouti, ajoutant que des campagnes ont aussi été menées pour expulser les migrants de la place du jardin de ‘‘La Mère et l’Enfant’’ à Bab El-Jebli, «où l’on constate une présence anarchique de migrants, notamment issus de la communauté soudanaise».
Selon des sources locales, les migrants subsahariens ont été transportés par bus vers la zone rurale d’El-Amra où ils ont été lâchés dans des champs d’oliviers appartenant à des privés. «Solution» provisoire s’il en est et qui ne règle un problème que pour en créer d’autres.
Cette campagne fait suite à la réunion, vendredi 15 septembre, au Palais de Carthage, entre le président de la république Kaïs Saïed, le ministre de l’Intérieur Kamel Feki, le directeur de la sûreté nationale, Mourad Saïdane, et le directeur général commandant de la Garde nationale Hussein Gharbi au cours de laquelle a été évoquée la question de la poursuite des flux des migrants à Sfax, Kerkennah et Mahdia, d’où partent la majorité des barques de migrants vers l’île italienne de Lampedusa.
Au cours de cette réunion, le chef de l’Etat avait souligné la nécessité de garantir la sécurité des citoyens et d’imposer le respect de la loi.
Ces derniers mois, plusieurs groupes de citoyens de Sfax ont lancé des appels répétés aux pouvoirs publics et à travers les médias pour demander une solution à cette situation difficile, avec ses inévitables répercussions sur les conditions environnementales, sanitaires, sociales et humanitaires de la ville.
Par ailleurs, ces derniers mois, toujours à Sfax, des épisodes de tensions ont eu lieu entre les habitants et des groupes de migrants, qui ont également donné lieu à des actes de violence.
I. B.
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