Dans le cadre de la guerre contre la corruption, de gros poissons de la contrebande ont été arrêtés, notamment Ali Griri et Hlel Bchiri. Qui sont-ils ?
Une source a confié à Kapitalis qu’Ali Griri, originaire de Kasserine, est le chef d’un réseau de contrebandiers opérant entre la Tunisie et l’Algérie. Il était également chargé de faire entrer dans le pays de la marchandise de contrebande pour des proches de l’ancien président Ben Ali, notamment pour le dénommé Habib Houas, qui opérait à Médenine.
Griri a poursuivi son commerce illégal après la révolution pour son propre compte et pour le compte de nouveaux notables politiques.
Quant à Hlel Bchiri, la même source a précisé qu’il fait entrer de la marchandise de contrebande depuis la Libye, qu’il stocke en Tunisie avant de l’exporter à l’étranger. Originaire de Ben Guerdane, Bchiri travaillait lui aussi avec les proches de Ben Ali.
Ces deux barons de la contrebande, arrêtés la semaine dernière, sont proches de dirigeants politiques de partis actuellement au pouvoir : Ali Griri serait lié à un député Nidaa Tounes et Hlel Bchiri à un autre d’Ennahdha. Il aurait même été chargé d’organiser les réunions de ce parti à Ben Guerdane.
Hlel Bchiri aurait aussi des contacts avec des milices islamistes de Fajr Libya et notamment leur chef, Abdelhakim Belhaj, un ancien jihadiste de l’organisation terroriste Al-Qaïda.
Il est aussi lié à l’autre baron de la corruption et de la contrebande, Chafik Jarraya, mis en détention, vendredi dernier, par la justice militaire, pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et collaboration avec une armée étrangère. Traduire: Fajr Libya…
Y. N.
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