Ce n’est pas le spleen baudelairien mais Faouzi Benzarti vit un mal être à l’Espérance sportive de Tunis (EST), né d’un rejet déclaré et d’une fin de règne annoncée.
Par Hassen Mzoughi
L’homme ne cache pas son dépit. Il a exprimé l’intention de quitter le poste mais il ne l’a pas fait. Pour ne pas perdre au change.
Or certaines sources proches du club parlent aujourd’hui d’un divorce imminent entre le technicien et le club. Certains échos font état d’un départ de Benzarti après le match en retard contre le Club sportif sfaxien (CSS), demain, samedi 23 décembre 2017, ou, le cas échéant, après la rencontre face à l’Olympique Medenine, comptant pour la première journée retour du championnat de Tunisie.
Le cœur n’y est plus
Le technicien aurait «perdu l’envie», indique son entourage. Harcelé depuis son échec en quart de finale de la Ligue des champions, il a fait dos rond pour gagner du temps. Il pensait à tort que les supporters allaient oublier la déception. Or ces derniers ne l’ont jamais raté à chaque sortie.
Le mal s’est aggravé avec des joueurs contestant les choix de l’entraîneur (Anis Ben Hatira, Adem Rejaibi, Mikael Eneramo, Mohamed Ali Moncer, Mohamed Zaabia, Amin Meskini) ce qui devrait peser sur la balance !
Le président du club, Hamdi Meddeb, a beau le «protéger» pour ne pas provoquer une crise technique mais Benzarti était tout de même en sursis. Il a certes franchi sans problème les caps du Club africain (CA), de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) et reste le CSS, mais l’homme a finalement compris que le divorce est inéluctable.
La piste Zamalek n’a pas été enterrée
En fait le président de l’EST a attendu que l’intéressé décide lui-même de quitter le poste. Benzarti aura sans doute compris qu’il ne pourra plus jouer la troisième mi-temps et prolonger davantage une collaboration à laquelle il ne croit plus. D’autant qu’il a une touche avec Zamalek, club avec lequel il a déjà noué contact depuis la Coupe arabe des clubs, et peut-être attraper cette chance d’aller driver un grand club d’Egypte, le rival éternel d’Al Ahly, avec la perspective d’une revanche, pourquoi pas, indique une source digne de foi.
Rappelons que Faouzi Benzarti avait proposé en août dernier ses services au puissant président de Zamalek, Mortadha Mansour. Mais le club avait engagé le Monténégrin Nebojsa Jovovic. Or, Mortadha Mansour voudrait se débarrasser de son entraîneur pour manque de résultat. Il n’a pas oublié qu’un célèbre coach tunisien l’a approché l’été dernier.
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