Les magistrats ont protesté, aujourd’hui, devant le siège de l’Assemblée, à Tunis, contre le projet de la loi relatif à la création d’un Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
En grève depuis lundi dernier et pour 5 jours, suite à l’appel de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), pour protester contre le projet de loi portant création du CSM, considéré comme une menace pour la démocratie et comme une atteinte à l’indépendance de l’appareil judiciaire, les magistrats ont poursuivi leur action en protestant, mercredi 13 mai 2015, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Ils ont appelé les membres de la commission de la législation générale à interagir positivement avec leurs craintes et à réviser le projet de loi, qui, selon eux, «marginalise le rôle du magistrat et affecte le principe fondamental de l’indépendance de la justice». «Nous craignons que ce projet de loi n’aboutisse à la restauration du système judiciaire de l’ancien régime», a déclaré Raoudha Karafi, présidente de l’AMT.
Des députés du Front populaire et d’Afek Tounes ont rejoint les magistrats à l’extérieur de la coupole en guise de soutien à leur mouvement, au moment où la discussion du texte se poursuivait à l’intérieur.
Y. N. M.
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