Le gouvernement est appelé à intervenir contre le monopole de la distribution des journaux détenu de fait par un Messaoud Daadaa.
Messaoud Daadaa, dont la société contrôle le réseau de distribution des journaux depuis des dizaines d’années, à travers les revendeurs issus à 90% de son village natal, a empêché la distribution de 7 journaux dans les kiosques, hier, mardi 12 mai 2015.
C’est, en tout cas, ce qu’affirme la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
La création d’une nouvelle société de distribution visant à briser ce monopole serait à l’origine de la décision de M. Daadaa de boycotter les journaux ayant adhéré à ce projet initié par la FTDJ.
Lors d’une conférence de presse conjointe du SNJT et la FTDJ, hier, à Tunis, Youssef Oueslati, membre du bureau directeur du SNJT, a appelé le gouvernement à prendre des mesures fermes à l’encontre de Messaoud Daadaa et aider à la création d’une société de distribution, neutre et transparente.
Les 7 journaux victimes du boycottage de M. Daadaa sont ‘‘Assabah’’, ‘‘Le Temps’’, ‘‘La Presse’’, ‘‘Essahafa’’, ‘‘Le Maghreb’’, ‘‘Al-Dhamir’’ et ‘‘Akher Khabar’’.
Ce boycottage a évidemment privé les lecteurs de leurs journaux habituels et créé un manque à gagner pour les entreprises éditrices.
De son côté, Messaoud Daadaa a totalement démenti les accusations dont il fait l’objet, précisant qu’il ne détient aucun monopole et accusant, à son tour, Taieb Zahar, président de l’ATDJ, de créer «de faux problèmes par avidité à l’argent». «Il possède des pharmacies et des hôtels et il est même impliqué dans des trafics de médicaments; ce n’est donc pas à lui qu’on va faire confiance», a-t-il déclaré sur Express FM. Ambiance…
Y. N. M.
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