Les héritiers de l’ancien ministre des Finances d’Ahmed 1er Bey, qui a causé la banqueroute de la Tunisie, en 1880, ont cru pouvoir récupérer les biens de leur aïeul.
L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), créée en novembre 2011 et entrée en activité en juillet 2013, a reçu, à ce jour, 11.800 plaintes «aux objets fort divers», a indiqué Samir Annabi, son président. Et l’une d’entre elles est venue des héritiers de Mustapha Khaznadar (1807-1878) venus demander la restitution des biens confisqués à leur grand-père en… 1880, après qu’il ait causé la banqueroute de la Tunisie, en sa qualité successivement de ministre des Finances d’Ahmed 1er Bey en 1837, de grand vizir puis de président du Grand Conseil consultatif, entre 1837 et 1878.
Bien qu’étonné par leur démarche, le président de l’INLCC a reçu les héritiers de Mustapha Khaznadar pour écouter leur doléance. Mais, précise-t-il, «je ne les ai plus revus depuis que je leur demandé de me prouver l’origine des biens confisqués à leur grand-père».
Portrait équestre de Sadok Bey, Khaznadar est juste derrière le souverain, sur lequel il exercera son ascendant durant quinze ans de pouvoir absolu.
D’ailleurs, M. Annabi s’étonne, vu les méfaits de Mustapha Khaznadar, qu’«un grand lycée de Tunis porte encore son nom», au Bardo, à l’ouest de Tunis, à un jet de pierre du siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Nabil Ben Ameur
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