Abdellatif Mekki, membre du bureau politique d’Ennahdha, a appelé à la dissolution de la société Shams de défense des homosexuels, autorisée récemment.
Le dirigeant islamiste et ancien ministre de la Santé – sans doute soucieux de la santé sexuelle et religieuse des Tunisiens –, a appelé le Mufti de la République et le ministre des Affaires religieuses à réagir et à oeuvrer pour la dissolution de cette association qui, selon lui, est en contradiction avec le texte de la Constitution.
M. Mekki, qui s’exprimait sur sa page Facebook, a aussi demandé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) d’auditionner les parties gouvernementales qui ont accordé l’autorisation à l’association Shams.
Il est à rappeler qu’un dirigeant de Shams a précisé avoir déposé une demande auprès des services de la présidence du gouvernement pour la création de l’association et que n’ayant pas reçu de réponse dans le délai réglementaire de 30 jours, son association est devenue légale selon le texte de la loi sur les associations.
M. Mekki estime que «l’homosexualité n’est pas un état normal dans la société» (sic!) et que les «homosexuels doivent être soignés sur les plans psychologique, social, sanitaire et éducatif, et sanctionnés comme le prévoit la loi, parce que ce comportement individuel est dangereux pour la société. Que dire quand il devient une activité organisée par une association, liée à un réseau international, lui-même lié à des réseaux dangereux de drogue, d’espionnage, etc.» (re-sic!)
De là à accuser les homosexuels de trafiquants de drogue et d’espions, il y a un pas…
I. B.
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