Hamma Hammami estime que «le Front populaire (FP) doit assumer ses responsabilités et se présenter comme une alternative pour diriger le pays».
Le porte-parole du FP, dont les troupes sont en train de paralyser la vie économique dans le bassin minier de Gafsa, par les grèves et les sit-in, justifie cette prétention, aussi soudaine qu’inattendue, par le fait que FP est, selon ses mots, «le mieux placé pour porter les aspirations du peuple.»
Hamma Hammami, qui parlait lors d’une conférence régionale du FP, samedi 23 mai 2015, à Sidi Bouzid, en présence des membres du Conseil des secrétaires du FP et de son bureau exécutif, a estimé que l’étape actuelle «commande d’évaluer les erreurs commises et de pallier aux insuffisances afin d’aller de l’avant.»
Tout en soulignant la détermination du FP à élaborer un «programme complet», capable de rivaliser avec ceux des autres partis, le porte-parole du FP a estimé que «le gouvernement n’a pas laissé d’espoir aux citoyens» et que «la situation dans le pays est dangereuse», par allusion à l’exacerbation de la crise économique et des mouvements sociaux.
«La situation dans les régions est de plus en plus difficile», a encore souligné Hamma Hammami, en parlant de la cherté de la vie, des bas salaires et de la détérioration de l’état des établissements éducatifs et sanitaires.
Revenant à son thème favori, celui de la résistance aux diktats des institutions économiques et des bailleurs de fonds internationaux, M. Hammami a mis l’accent sur l’importance pour le Front d’adopter «une politique nationaliste claire», dans un contexte marqué par une violation des libertés et des droits économiques et sociaux des citoyens dans plusieurs pays arabes.
I. B. (avec Tap).
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