Seuls 30% des journalistes de la presse écrite sont sous contrat et payés conformément aux exigences de la convention collective sectorielle.
C’est ce qu’a déclaré, hier, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, au cours d’un colloque régional, organisé en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les 3 et 4 juin 2015, à Tunis.
«70% des journalistes de la presse écrite travaillent avec des contrats dont les termes sont peu clairs et souvent dans des conditions non conformes aux spécifications des conventions collectives», a-t-il ajouté.
La crise économique, qui sévit en Tunisie depuis plusieurs années, impacte négativement le secteur de la presse écrite, en réduisant ses recettes de publicité, sa principale ressource, obligeant ainsi certains patrons de presse à fermer boutique.
La FIJ a, pour sa part, indiqué que les journaux sont en danger en Tunisie et dans le reste du monde arabe. Se basant sur une enquête réalisée dernièrement, l’organisation précise que la presse écrite dans les pays arabes a été frappée de plein fouet par la crise économique, à l’instar de la presse écrite dans les pays occidentaux il y a une dizaine d’années.
Par manque de rentabilité, plusieurs entreprises arabes de presse écrite ont fermé leurs portes et de nombreux journalistes se sont retrouvés sans emploi. Cette situation rappelle celle vécue par les entreprises de presse occidentales, dans les années 2000. A l’époque, beaucoup d’entreprises de presse avaient mis la clé sous le paillasson à cause de la chute brutale de leurs revenus.
La FIJ recommande une réforme profonde du secteur, qui permette aux syndicats des journalistes d’être mieux représentés dans les instances dirigeantes du secteur, aux niveaux local, régional et national.
Y. N. M.
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