Le gouvernement tunisien n’a rien à cacher à propos des richesses naturelles du pays, et notamment le pétrole, a déclaré Habib Essid.
En réponse aux questions de certains députés, vendredi 5 juin 2015, le chef du gouvernement a regretté que la polémique à ce sujet ait pris une grande ampleur.
Dès que des défaillances ou des cas de corruption sont observés, il y a lieu de les dénoncer et les personnes qui y sont impliquées auront des comptes à rendre, a-t-il précisé.
M. Essid, qui intervenait devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), pour présenter le bilan de son gouvernement et son programme pour les 5 prochaines années, a ajouté que la campagne «Winou El-pétrole ?» (Où est passé le pétrole ?) s’est fondée sur deux rapports d’audit réalisés, respectivement, par la Cour des Comptes et le Contrôle général des finances.
Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines présentera, lundi 8 juin, devant deux commissions parlementaires, des éclairages sur les richesses naturelles du pays et répondra aux interrogations des députés à ce propos, a-t-il indiqué.
Le président de l’ARP Mohamed Ennaceur présidera cette réunion, organisée par la Commission de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure et de l’environnement et la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des finances publiques.
Les deux commissions auditionneront le ministre de l’Industrie, le Pdg de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap), le Pdg de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), les directeurs généraux de l’énergie et des mines.
Indépendamment de la campagne «Où est le pétrole?», qui réclame la vérité sur les ressources pétrolières du pays, il est de la compétence du parlement, en tant qu’institution représentant le peuple et reflétant ses attentes et ses aspirations, d’assurer le suivi et de donner des éclairages à l’opinion publique sur cette question, a expliqué Hassen Fathalli, porte-parole de la présidence de l’ARP.
Rappelons que plusieurs responsables politiques, notamment de l’opposition, ont réclamé la transparence dans l’évaluation des ressources naturelles du pays et les critères d’attribution des contrats d’exploitation.
I. B.
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