Natif de Tunis, vivant entre la France et l’Italie depuis une quarantaine d’années, Ahmed Ben Dhiab est un artiste polyvalent qui aime voyager entre peinture, poésie et chant.
Par Hamdi Hmaidi
Une exposition personnelle du 23 mai au 14 juin 2015 au Museo civico di Costano Primo (Italie) et la parution d’un cinquième recueil de poésie intitulé ‘‘Jamila dit’’. Ce sont là les deux événements majeurs qui ont marqué ces derniers temps l’itinéraire artistique du troubadour polyvalent Ahmed Ben Dhiab.
Peintre, poète, metteur en scène, compositeur et chanteur, ce natif de 1948 à Tunis, qui vit à Paris et en Italie, est l’exemple même du créateur original et infatigable. Ses tableaux, ses textes et sa musique interagissent pour engendrer à chaque fois des oeuvres frappées d’une estampille exceptionnelle.
Tous ceux qui ont eu la chance d’admirer ses tableaux, de se délecter de sa poésie et de s’enivrer de sa musique sont unanimes pour dire à quel point ils ont été séduits aussi bien par la démarche de l’artiste que par l’effet qu’elle produit sur son récepteur.
En chantant les textes d’Ibn Arabi, de Hallaj et de Rabiaa, Ahmed Ben Dhiab «dit la splendeur intime de l’esprit». Il propose à ses auditeurs «message de partage attelé à la mémoire de ce que les hommes ont en commun depuis les origines».
Dans sa peinture «il charge les différents médiums qu’il utilise d’une force verbale liée au corps, propre à engendrer des formes qui se complètent, entrent en résonance».
Côté poésie, il a déjà publié 5 recueils où l’on perçoit une «tentative de réenchanter le monde». Dans ‘‘Jamila dit’’, Ahmed Ben Dhiab a choisi de célébrer sa mère aussi bien à travers ce qu’elle raconte sur son passé et son présent qu’à travers ce que disent d’elle les proches et les amis et ce qu’il dit lui-même.
Comme cela a été noté et souligné, Ahmed Ben Dhiab s’exprime en français, mais l’arabité est constamment présente dans son oeuvre. Sa source d’inspiration est sa dualité «occirientale».
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