Des activistes de la société civile dénoncent la pollution causée par la briqueterie de Kalaa Sghira, gouvernorat de Sousse (centre-est).
Soutenus par l’association SOS Biaa pour un environnement sain, ces activistes appellent les autorités à intervenir pour contrôler les activités de la briqueterie de Kalaa Sghira, dont les rejets dans l’atmosphère sont responsables, selon eux, de maladies et de pollution des terres agricoles dans la région.
Yassine Rouatbi, militant écologique, a indiqué, dans une déclaration à Kapitalis, que le directeur de l’usine refuse tout dialogue sérieux et ne se préoccupe pas de l’impact de son activité sur l’environnement.
Une pollution qui porte atteinte à la santé des habitants et à leurs terres agricoles.
«Les autorités régionales ont été saisies et, sur la base de l’étude que nous leur avions remise, ont imposé des restrictions et des mesures préventives visant à minimiser l’impact des rejets de l’usine sur la santé des habitants et sur l’environnement. Nous soupçonnons, cependant, le directeur de l’usine de n’avoir pas utilisé les fonds qui lui ont été alloués pour cette action correctrice. Pire encore, il refuse de nous recevoir et de discuter sérieusement de ce dossier qui devient urgent», a-t-il ajouté, en appelant les médias et la société civile à soutenir l’action des militants écologiques de Kalaa Sghira.
Le 30 mai dernier, une manifestation a été organisée devant la mairie de la ville, sous le slogan «Nous avons une seule demande… vivre sainement». Conscients du danger, des dizaines d’habitants ont pris part à cette action.
Les habitants de Kalaa Sghira manifestent contre la briqueterie pollueuse.
«Nous poursuivrons nos actions jusqu’à ce que l’usine adopte une solution radicale, mais nous avons besoin de l’aide des autorités nationales pour faire valoir nos droits de vivre dans un environnement sain et de sauvegarder la nature dans notre région à vocation agricole», a souligné Yassine Rouatbi, tout en déplorant que le nombre de personnes atteintes de cancer dans la région est l’un des plus élevés en Tunisie.
Les activistes comptent organiser une manifestation, la semaine prochaine, devant l’usine, en espérant que leurs appels de détresse seront enfin entendus.
Y. N. M.
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