Le ‘‘L’Obs’’ organise les Journées de Tunis sur «les défis de la démocratie», les 15 et 16 juin 2015, au Palais des Congrès, avenue Mohamed V, Tunis.
Dans le texte de présentation de cette rencontre, Jean Daniel écrit: «Il y a quelque chose de pathétique et de rafraîchissant à la fois dans le fait de se réunir pour parler de la démocratie en Tunisie. C’est un pays méditerranéen, hautement symbolique et que ses légendes rapprochent de la Grèce. Il a les dimensions dont Jean-Jacques Rousseau rêvait pour sa République idéale. Il est à l’origine de plusieurs mouvements en faveur d’une réforme de l’islam. Il est le moins violent et le plus artiste d’un Maghreb qui commence à la Mauritanie et qui finit en Cyrénaïque. Et puis, grâce à cette rencontre étonnante entre deux hommes comme Bourguiba et Mendès France, il a plongé dans la modernité avec une priorité dans la décolonisation de l’empire français. Bref, avec tout ce qui s’est passé depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010, et avec la victoire des femmes sur les djihadistes, il a donné l’exemple de la démocratie.»
Tout en avouant n’être pas objectif en parlant de la Tunisie auquel l’attachent «des sentiments qui ressemblent à des racines», par allusion à ses débuts de journalistes à Tunis, Jean Daniel situe le thème du débat : «l’instauration de la démocratie, c’est-à-dire du transfert de pouvoir depuis les souverains au peuple.»
Puis il ajoute, plus loin : «C’est ce que nous vivons de passionnant en Tunisie. Le peuple est consulté, mais il y a une Constitution pour l’empêcher de faire un mauvais usage de sa liberté. C’est le grand débat, non seulement en Tunisie, mais aussi en France.»
Parmi les participants à ce forum, on annonce Jean Daniel, fondateur éditorialiste du ‘‘Nouvel Observateur’’, Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Massimo D’Alema, vice-président du conseil des ministres italien (2006-2008), président de la fondation FEPS, Bertrand Delanoë, maire de Paris (2001-2014), Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, William Bourdon, avocat spécialiste des droits de l’homme, l’écrivain et psychanalyste Fethi Benslama, directeur de l’UFR d’Etudes psychanalytiques université Paris VII, le géo-politologue Pascal Boniface, fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), la photographe Héla Ammar et l’actrice Anissa Daoud.
Mais aussi Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes (2007-2010); Jack Lang, ancien ministre de la Culture et de l’Education nationale, président de l’Institut du Monde arabe, Houcine Jaziri, secrétaire d’Etat chargé de l’Immigration (2011-2014), Marie Lemonnier, journaliste au service société ‘‘l’Obs’’; Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes; Bernard Guetta, éditorialiste France-Inter, Zied Ladhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Hamadi Redissi, juriste, écrivain et professeur de sciences politiques à l’université de Tunis; Pierre Haski, coordinateur de ‘‘Rue89’’, Guy Sitbon, journaliste et écrivain, Slim Chaker, ministre des Finances; Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Eric Woerth , député, ministre du Budget (2007-2010), Latifa Lakhdar, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine; Pascal Picq, paléoanthropologue, maître de conférences du Collège de France; Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres de la Manouba; Néji Jalloul, ministre de l’Education; Farah Hached, présidente du Labo démocratique; Radhi Meddeb, président de l’Ipemed, Kamel Jendoubi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Hervé Morin, député, président du Nouveau Centre, ministre de la Défense (2007-2010); Plantu, dessinateur ‘‘Le Monde’’, et David Thomson, grand reporter RFI, auteur des ‘‘Français jihadistes’’.
I. B.
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