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iBDA, un accélérateur de projets

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Parmi les 680 candidats qui ont présenté des projets, 12 bénéficieront de l’accélérateur iBDA et verront bientôt leurs rêves prendre forme.   

Par Zohra Abid

Le jeudi 12 juin 2015, la salle de Cogite Coworking Space, aux Berges du Lac de Tunis, était pleine comme un œuf. Pour cette 2e édition du programme d’accélérateur iBDA, la Yunus Social Business (YSB) a invité plusieurs personnalités officielles et officieuses. Tous ou presque ont répondu présents. Sauf… Zied Ladhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, qui s’est excusé au dernier moment et envoyé l’un de ses collaborateurs.

La preuve par 12

Pour les 12 jeunes lauréats, filles et garçons, bourrés de diplômes, d’enthousiasme et d’ambition, cette date sera gravée dans leur mémoire, car elle pourrait bien être, pour eux, le début d’une success-story. Ils auront, désormais, sur qui s’appuyer pour monter leurs projets professionnels sur des bases solides avant de voler de leurs propres ailes et devenir des créateurs de valeurs et d’emplois. Bravo les jeunes!

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Les jeunes promoteurs présentent leurs projets.

Seuls donc 12 projets, sur les 680 présentés, en provenance de 24 gouvernorats, dont 150 dossiers complets, ont retenu l’attention et mérité le soutien. Les 12 lauréats ont déjà entamé un programme intensif d’une durée de 3 mois (mai, juin et juillet) comprenant notamment des cycles de formation et des sessions de coaching personnalisées avec des consultants internationaux, des séances de monitoring assurées par des experts, ainsi que des sessions de préparation sous la houlette d’investisseurs et autres partenaires.

«L’appel à candidature pour le programme iBDA a eu des échos dans l’ensemble du pays grâce aux efforts déployés dans les régions, mais aussi grâce aux collaborations fructueuses avec les multiples initiatives entrepreneuriales qui nous ont permis d’atteindre et d’intéresser les entrepreneurs appartenant à leurs réseaux», a déclaré Leila Cherif, Tunisia Country Director à YSB. Et de préciser que les collaborations avec les institutions publiques, comme l’APII ou la BFPME, ou les réseaux de la Conect et du Centre des jeunes dirigeants (CJD), ainsi que des entreprises privées, ont toutes donné leurs fruits.

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Des projets qui aideront à créer des emplois dans les régions intérieures.

Les 12 projets retenus ont un point commun: ils portent sur la santé, l’environnement, l’écosystème, l’artisanat et le commerce éthique, des sujets à l’ordre du jour, et pas seulement en Tunisie.

Santé, environnement, agriculture…

Parmi les projets retenus, il y a celui relatif au développement et à la commercialisation d’un bracelet de monitoring de pouls en temps réel permettant un meilleur suivi des patients atteints d’arythmie cardiaque. Les données transmises par le bracelet sont analysées pour une intervention médicale en cas d’urgence.

L’environnement est aussi à l’honneur avec le projet relatif au tri et à la collecte des déchets produits dans les chantiers. Il s’agit du recyclage d’une partie de ces déchets (sable et gravas) et de la revente de l’autre partie des déchets à des entreprises de recyclage. Les «barbecha» (chiffonniers), qui seront sécurisés, auront beaucoup plus à gagner. «Ils seront nos fournisseurs. Nous achèterons la collecte à un prix plus élevé et leur fournirons des équipements qui leur permettront de mieux se protéger et de réduire les risques d’accident de travail», a expliqué le jeune ingénieur promoteur du projet, qui a déjà noué un partenariat avec plusieurs centres d’emballage.

Un autre ingénieur venant de la région agricole de Béja a, lui aussi, de la suite dans les idées : il fera l’intermédiaire entre les éleveurs de bovins et les transformateurs du lait en montant un centre de collecte.

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Des jeunes, filles et garçons, bourrés de diplômes, d’enthousiasme et d’ambition.

Des projets pour le région

Un autre futur homme d’affaires a pensé à valoriser les déchets textiles des pays scandinaves et promouvoir les produits d’artisanat tunisien à travers la mise en place d’une Market Place permettant l’échange de vêtements usagés avec des produits d’artisanat issus du commerce équitable. Lui se la joue à l’internationale.

D’autres projets ont été présentés, comme celui portant sur la création d’un espace de co-working répondant à l’évolution des modes de travail. Le nouvel espace sera plus flexible et plus dynamique. Il proposera des solutions logistiques à ses membres et favorisera les échanges professionnels.

Il y a aussi le projet qui se propose d’améliorer les conditions de vie des femmes rurales du Cap Bon et d’accroitre leurs revenus, en les aidant à augmenter leur production d’huiles essentielles et à les commercialiser à travers de nouveaux circuits.

D’autres porteurs de projets ont pensé à faciliter la vie des handicapés ou à promouvoir l’artisanat dans les milieux ruraux. Tous ces projets, dont les coûts du financement varieront entre 100.000 à 600.000 DT, vont pouvoir être mis en route bientôt grâce au coup de pouce assuré par le programme d’iBDA. Ils offriront des emplois dans les régions intérieures.

Pour en savoir plus sur iBDA.

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