La Tunisie a enfreint aux règles de la diplomatie internationale en cédant au chantage d’un gouvernement non légitime (par allusion à celui de Fajr Libya, à Tripoli, Ndlr).
C’est ce qu’a déclaré Taoufik Ouanes, avocat et ancien diplomate, vendredi 19 juin 2015, sur Mosaïque FM, en réaction à la libération et à l’extradition du chef milicien libyen Walid El-Qalib, pourtant inculpé par la justice tunisiennes dans des affaires terroristes et d’autres de droit commun.
Cette extradition a été décidée, rappelons-le, sous la pression, après l’enlèvement de fonctionnaires et de citoyens tunisiens à Tripoli par les milices de Fajr Libya, dont Walid Al-Qalib est l’un des chefs.
«Cette libération n’aurait pas du avoir lieu, car elle n’est pas le résultat d’une négociation entre deux Etats mais entre un Etat et des ravisseurs qui bafouent les lois internationales», a déclaré Me Ouanes, avocat et ancien fonctionnaire international. Et d’enchaîner: «C’est une faute grave. A cause d’une diplomatie ambiguë, la Tunisie a beaucoup perdu de sa crédibilité. Car, par cet acte, elle a reconnu, de manière ou une autre, les milices de Fajr Libya».
Z. A.
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