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Un «Iftar» international pour promouvoir la gastronomie tunisienne

Gastronomie-tunisienne

La gastronomie tunisienne, longtemps négligée, est promise à un meilleur avenir, grâce aux initiatives mises en route par les professionnels du secteur.   

Par Anouar Hnaïne

Depuis des décennies, la corporation des restaurateurs touristiques se cherche, et se perd aussi vite qu’elle commence à exister. Des tentatives de réunir les chefs ont été enregistrées et des associations ont réussi défendre tant bien que mal à les intérêts du métier. A chaque fois, les espoirs s’évanouissent dans le train-train du quotidien et les grandes décisions se perdent au fond des casseroles.

Un «Iftar» pour 1000 personnes

Cette fois-ci serait-elle la bonne? On est tenté de le croire. La Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT) nouvellement créée semble partir du bon pied. Le comité fondateur se déploie toutes voiles dehors et ses membres prêchent partout la bonne parole, clamant haut les vertus de la gastronomie comme un art et affirmant à qui veut l’entendre que la cuisine tunisienne pour peu qu’elle soit mise en valeur est riche et mérite de figurer dans la cour des grands.

Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a accueilli avec enthousiasme l’idée de fédérer les membres de la corporation, nous apprend Mohamed Houas, président de la Fédération, professionnel, issu d’une lignée de gérants de restaurants, propriétaires du Lido à Mahdia et à Sousse, établissements qui font honneur aux deux régions. Il se dégage de son discours un fumet d’optimime quand à l’avenir de la Fédération, lui pour qui la cuisine est plus qu’une profession, une passion, une raison de vivre. Il égrène pour nous l’agenda des activités et les nombreux projets élaborés.

Parmi ces projets, la Fédération, sous le patronage du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, organise un «Iftar» pour 1000 personnes dont 300 touristes, le 2 juillet à la Kasbah de Tunis. Des représentants des 3 religions en Tunisie et des invités d’honneur du monde de la culture, du cinéma, du show-biz sont annoncés. Un service exercé sera aux commandes : 450 personnes seront mobilisées pour la logistique, 125 serveurs et maîtres d’hôtel, 75 commis cuisiniers, 25 chefs exécutifs au piano, et l’ensemble dirigé par le maestro Mounir El Arem (membre du bureau de la Fédération).

Mohamed-Houas

Mohamed Houas.

Diffuser l’idée du «bien manger»

Ce sera un «Iftar» cosmopolite, sans distinction de religion ni de nationalité, comme tout citoyen conscient en rêve. L’événement sera à la hauteur des ambitions du bureau de la Fédération.

Un «Iftar»? Plutôt une petite révolution dans ce secteur oublié et souvent négligé. Pourtant, il est important sinon valorisant. Dans d’autres pays à vocation touristique, la profession prend une telle ampleur que les Etats et les institutions internationales (Unesco…) encouragent sans réserve les restaurateurs et autres gastronomes à diffuser l’idée du «bien manger».

Des projets? M. Houas, nous apprend que près de 20.000 repas d’«Iftar» sont préparés et servis actuellement dans des quartiers nécessiteux de l’Ariana, Sidi Thabet, Hay Helal, Tunis-ville, etc. Et après Ramadan? On a soumis aux organisations internationales de choisir Tunis, capitale mondiale de l’art culinaire, avec tout ce que comporte une telle opération : expositions, colloques…

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