Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) accuse les autorités politiques de recourir à la justice pour limiter la liberté de la presse.
Dans un communiqué publié dans la soirée du mardi 7 juillet 2015, le SNJT se dit préoccupé par la multiplication des convocations des journalistes devant la justice, citant les cas de Sofiane Ben Hamida et Hamza Balloumi (Al-Hiwar Ettounsi), frappés d’une interdiction de voyage, décidée à leur encontre avant même qu’il n’aient été entendus par le juge, ou encore Insaf Boughdiri (Al-Hiwar Ettounsi), soumise à la procédure du relevé anthropométrique, alors qu’elle a été convoquée comme témoin dans l’affaire de falsification et de diffusion d’une vidéo trafiquée de l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki.
Le syndicat a également dénoncé la traduction en justice de Ghazi Mabrouk (agence Tap), dans une affaire remontant à 2011, ou encore celle du rédacteur en chef de ‘‘Akher Khabar Online’’, Noureddine Mbarki, pour la publication d’une photo relative à des faits terroristes.
La justice maintient aussi les poursuites contre Mouldi Zouabi, dans un procès injustement intenté contre lui par l’ancien régime de Ben Ali.
«Ces convocations adressées par la justice aux journalistes sont, pour la plupart, dépourvues de tout fondement juridique», précise le communiqué.
Tout en exprimant sa solidarité avec les journalistes poursuivis en justice et en appelant à l’application du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse, le syndicat avertit contre l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour réprimer la liberté de la presse et porter atteinte à l’indépendance des médias.
Y. N. M.
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