Rached Ghannouchi s’est rendu, aujourd’hui, à Sousse où il s’est recueilli à la mémoire des 38 victimes de l’attentat du 26 juin dernier. Trop tard…
Rached Ghannouchi s’est rendu sur les lieux du crime, accompagné de certains dirigeants de son mouvement, dont l’ex-chef du gouvernement provisoire Ali Laarayedh, actuel secrétaire général et député d’Ennahdha.
«La Tunisie est un Etat 3 fois millénaire et le terrorisme ne pourra pas la détruire. Tout le peuple est, aujourd’hui, en guerre contre le terrorisme. Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux pays et aux familles des victimes de cette attaque. Les terroristes n’ont rien à voir avec la religion, la dignité ou l’humanité. Ils sont l’incarnation de la sauvagerie. Les terroristes ont visé l’Etat, la révolution et les principes de l’islam, mais nous allons gagner la bataille», a déclaré Rached Ghannouchi, qui s’est fait aussi accompagner de quelques journalistes pour immortaliser l’événement.
Tout en appelant les Tunisiens à l’union nationale, le président d’Ennahdha les a exhortés à ne pas utiliser cette tragédie à des fins politiques (sic!). Traduire: «Dénoncez le terrorisme, mais ne critiquez pas Ennahdha!», quand bien même le parti islamiste a laissé prospérer, par calcul politique, lorsqu’il conduisait le gouvernement, ce fléau.
On fera aussi remarquer que le président d’Ennahdha a attendu près de 2 semaines (13 jours exactement) après l’attentat à l’hôtel Riu Imperial Marhaba, avant de se résoudre à aller rendre hommage aux victimes, tous des touristes européens, hôtes de la Tunisie qu’on n’a pas su protéger.
Les journalistes conviés pour immortaliser l’événement.
On pourrait hasarder deux commentaires: «Il était temps» ou «Trop tard, trop peu». Ou encore : «Les Nahdhaouis étaient très gênés et se sentaient un peu coupables. C’est pourquoi ils ont laissé passer la tempête avant d’aller se recueillir sur l’âme des victimes.»
Z. A.
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