Philip Hammond a déclaré que des renseignements pertinents ont justifié la décision d’interdire aux touristes britanniques le déplacement en Tunisie.
Répondant, mardi 21 juillet 2015, aux questions des membres de la Chambre des communes, le ministre britannique des Affaires étrangères a défendu la décision du Foreign Office d’ordonner aux touristes britanniques de quitter, de toute urgence, la Tunisie, au lendemain de la tuerie de l’hôtel Imperial Marhaba du 26 juin 2015, en affirmant que la sécurité des ressortissants du Royaume-Uni était la «priorité absolue» du gouvernement Cameron.
Il y avait, selon le chef de la diplomatie britannique, de solides raisons de croire qu’un autre attentat terroriste était à craindre. Il a également révélé aux membres des Communes que cette interdiction de voyage a été longuement discutée avec le Premier ministre David Cameron, étant donné l’impact important que ce départ en masse des touristes britanniques allait avoir sur l’économie tunisienne.
Pressé par les membres du Comité spécial parlementaire des Affaires étrangères, Philip Hammond a usé à loisir de cet argument des «renseignements solides», expliquant qu’«à mesure qu’il nous a été possible de dépêcher sur place un nombre plus grand de nos hommes pour se joindre aux enquêteurs tunisiens, les choses se sont précisées encore plus et nous avons acquis la certitude qu’il y avait un risque sérieux qu’une autre attaque terroriste se préparait. Cela nous a donc pris près de 2 semaines avant d’en arriver à cette décision d’interdire à nos concitoyens tour déplacement en Tunisie.»
«Nous étions conscients, pleinement conscients, des conséquences négatives que cette décision allait avoir pour ce pays ami. D’ailleurs, nous avons pris le plus grand soin d’expliquer que nous souhaitons aider la Tunisie par tous les moyens dont nous disposons – cela, bien évidemment, sans mettre en danger la vie d’un seul de nos concitoyens…», a expliqué Philip Hammond. Et d’ajouter: «Un choix devait être fait et nous avons opté de faire passer la priorité de la sécurité de nos concitoyens avant toute autre considération. Nous espérons que, dans un très proche avenir, grâce aux efforts du gouvernement tunisien dans le traitement de ce type d’attentat terroriste et aux mesures de prévention qu’il adoptera, nous pourrons, en temps opportun, revoir cette interdiction du voyage en Tunisie, pour le bien de ce pays – comme pour celui de nos concitoyens.»
Marwan Chahla
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