Des Ong estiment que la liberté de presse est menacée en Tunisie et lancent, à partir du 1er août 2015, une campagne pour sa préservation.
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont annoncé, aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, le lancement d’une campagne sur le thème : «La liberté de presse ne tient qu’à un fil», appelant les autorités à ne pas prendre des mesures qui, au prétexte de lutter contre le terrorisme, restreignent le droit d’accès à l’information, garanti par le décret-loi n°41 de mai 2011.
Toute disposition visant à restreindre le champ d’action des journalistes et le processus de transmission de l’information aux citoyens constitue une grave menace à la liberté de la presse, estiment RSF et le SNJT.
Tout en soulignant l’importance capitale de la transparence de l’information, qui est un acquis de la révolution, les deux Ong craignent que certaines dispositions de la nouvelle loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent ne contribuent à museler la presse, à restreindre le droit d’accès à l’information et à réinstaurer un Etat non-démocratique.
«Nous commencerons par cette campagne de sensibilisation, destinée aux journalistes et à l’opinion publique en général, mais nous recourrons, également, à d’autre moyens pour défendre la liberté d’expression», a déclaré Néji Bghouri, président du SNJT.
Cette campagne, qui durera 15 jours, consistera dans la diffusion de spots et affiches publicitaires à travers les divers médias, écrits et audiovisuels.
Y. N.
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