Le SNJT appelle au «retrait immédiat et définitif» du projet de loi organique sur la répression des atteintes aux forces sécuritaires et armées.
Cette demande a été réitérée par une délégation du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) lors de sa rencontre, hier, avec le ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi.
Le SNJT estime que ce projet de loi, qui assure l’impunité des agents de l’ordre, contient aussi des articles contradictoires avec le principe de la liberté d’expression garantie par la constitution.
La rencontre a également permis à la délégation syndicale de rappeler que la liberté d’expression et des médias est encore menacée en Tunisie et qu’une campagne de sensibilisation («La liberté des médias ne tient qu’à un fil») a été lancée, en coordination avec l’organisation Reporters sans frontières (RSF), pour défendre cette liberté, un acquis majeur de la révolution de 2011.
Le SNJT a appelé, dans ce contexte, à la révision du décret-loi n° 41 de mai 2011 relatif à l’accès à l’information, qui contient une multitude d’exceptions empêchant les journalistes d’accéder aux données officielles.
Le SNJT a, par ailleurs, remis sur la table les promesses des précédents gouvernements d’améliorer la situation sociale des journalistes et de lancer des programmes sociaux en leur faveur (logement, etc.).
Dans un communique publié aujourd’hui, le SNJT a indiqué que le principal sujet abordé concerne Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, les 2 journalistes tunisiens enlevés en Libye le 8 septembre 2014 et dont le sort reste encore inconnu. Des bruits de couloirs laissent espérer qu’ils sont encore en vie et que des négociations sont en cours avec des parties libyennes pour essayer de les faire libérer. Cette information a été confirmée à demi-mot, il y a quelques jours, par le ministère des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, qui cependant s’est gardé de donner plus de précision.
Selon la délégation syndicale, Kamel Jendoubi s’est montré compréhensif et a promis de soutenir les revendications et les combats des journalistes.
Y. N.
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