Les forces de l’ordre ont à nouveau fait usage de violence pour disperser les manifestants contre le projet de loi de la réconciliation économique.
A peine la manifestation a-t-elle commencée, cet après-midi, devant le théâtre municipal de Tunis, que les forces de l’ordre ont encerclé les lieux et commencé à faire dégager les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des députés, notamment ceux du Front populaire : M’barka Aouinia Brahmi, Zouheir Hamdi, Ahmed Seddik et Jilani Hammami.
La manifestation non autorisée, qui a débuté à 17 heures, a été marquée par des arrestations d’activistes, tel Wissem Sghaier, membre du bureau exécutif du parti Al-Jomhouri, ou encore l’agression policière du député Zouhair Hamdi. Des policiers ont foncé sur les manifestants pour les disperser…
La police encercle les manifestants devant le théâtre municipal de Tunis.
La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a indiqué dans un communiqué qu’une enquête sera ouverte sur les agressions policières, d’autant que, d’après ses dirigeants, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité, Rafik Chelli, a autorisé au téléphone cette manifestation.
Rappelons que la manifestation avant-hier contre le projet de loi de la réconciliation économique avait été également dispersée avec violence et que 3 députés membres de la Commission parlementaire des Droits et Libertés, se chargera de mener une enquête.
Y. N.
Article lié :
Violence policière : Le ministre de l’Intérieur sera-t-il entendu ?
Donnez votre avis