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Six artistes et designers tunisiens exposent à Paris

Expo-Revelations

Six artistes et designers tunisiens participent à la 1ère biennale ‘‘Révélations’’ organisée au Grand Palais à Paris, du 9 au 13 septembre.

Quinze pays dont la Tunisie participent à cette manifestation internationale organisée par Ateliers d’Art de France et dédiée aux métiers d’art et à la création: Chili, Corée du Sud, pays invité d’honneur, Danemark, Finlande, France, Italie, Islande, Japon, Norvège, Pays-Bas, République Tchèque,  Suède, Sénégal et Taïwan.

Une sélection d’œuvres sera présentée à l’exposition ‘‘Le Banquet’’ composé d’archipels consacrés à chacun des pays participant.
Les artistes et designers tunisiens dont les œuvres sont présentées à l’exposition  utilisent le savoir-faire ancestral tunisien tout en l’adaptant à une créativité très contemporaine en interaction avec la réalité tunisienne et avec le monde.

Dans leurs différentes expressions, les artistes et designers tunisiens restent très attachés au patrimoine, à la culture et à la réalité sociale et politique de leur pays.

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Mur en briques de verre de Sadika.

Il y a Feryel Lakhdar dont les peintures comme les sculptures textiles évoquent son sujet de prédilection : la femme tunisienne, représentée dans toute sa féminité, sa générosité et son humour.

Céramiste de réputation internationale, Khaled Ben Sliman utilise d’autres techniques d’expression (sculpture du métal et peinture), en faisant référence à l’architecture et à la calligraphie arabes.

Le sculpteur Mourad Habli, qui maîtrise un savoir-faire ancestral du travail du métal, réalise des sculptures inspirées de la mythologie grecque de Dédale qui réussit à échapper à l’oppression et à retrouver la liberté.

Rym Karoui, peintre et  sculpteur, exposera, quant à elle, ‘‘Le virus de la Révolution’’, un ensemble d’oeuvres inspirées de la réalité  tunisienne et de ce besoin irrépressible de vaincre l’oppression et l’injustice.

Sadika Keskes, qui a réhabilité la technique du verre soufflé abandonnée durant des siècles, accomplit, pour sa part, un travail social  avec une association ayant pour objectif d’aider les femmes artisanes des régions défavorisées dans le cadre du commerce équitable et de la protection de l’environnement. Elle utilise le verre recyclé et des matériaux de récupération comme le bois de palmier, elle présente sa collection «récup» et expose un mur en briques de verre soufflé.

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Banc crocodile de Tinja.

Tinja représente le lien qui existe entre générations et entre la tradition et la modernité. Salah et Zeineb, avec leur fille Yasmine Sfar, se sont ancrés dans le patrimoine tunisien pour l’enrichir et le moderniser. Tinja utilise différentes techniques ancestrales dans plusieurs matériaux : la terre cuite, la céramique, le textile, la vannerie et la boiserie. Ils exposent un banc en bois flottant et deux plats de Sejnan, nom du village où la terre est modelée par des artisanes selon une technique qui reste primitive alliée à un design très authentique.

Selma Rekik Elloumi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat en Tunisie, prendra part à cette biennale.

Elle sera accompagnée de Asma Madhioub, directrice Générale de l’Office national de l’artisanat tunisien (Onat), qui participera au symposium du 11 septembre sur les répercussions culturelles, sociales et économiques des métiers d’art.

I. B.

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