Suite à la publication, hier, d’un article sur son journal ‘‘Arabesque’’, Nayma Charmiti a reçu des menaces de mort émanant d’extrémistes religieux.
L’article qui n’a pas plu à ces intégristes religieux porte sur les raisons du limogeage, hier, de l’ex-gouverneur de Béja, Atef Boughattas.
Dans les messages de menace, dont certains ont été postés sur la page Facebook de la journaliste, il y a des appels aux membres de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daêch) pour se rendre au domicile de Nayma Charmiti et de lui «régler son affaire» (sic !).
Ces extrémistes, qui se cachent derrières de faux profils, n’ont pas omis d’indiquer l’adresse du journal en ligne ainsi que le numéro de téléphone portable de la journaliste.
«Ces menaces me préoccupent beaucoup. Je ne me sens plus en sécurité. Je viens de faire des captures d’écran des messages et je vais dénoncer ces pratiques au ministère de l’Intérieur», a-t-elle déclaré à Kapitalis. Et d’expliquer que le mariage ‘‘ôrfi’’ (coutumier, illégal en Tunisie, Ndlr) du gouverneur Atef Boughattas est la raison pour laquelle il a été limogé, quelques jours après sa nomination.
Capture d’écran des messages de menaces diffusés sur les réseaux sociaux.
«Il a certes nié en bloc, hier, cette seconde liaison matrimoniale sur la chaine de télévision Zitouna TV. Il n’a qu’à porter plainte contre moi pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. De toute manière, je présenterai mes preuves et c’est au tribunal de trancher», a encore expliqué notre consoeur. Et d’ajouter: «Cela ne justifie pas que je reçoive des menaces de mort. C’est très grave. Mes collègues du bureau, qui sont plus jeunes que moi, sont dans tous leurs états».
Rappelons que le gouverneur Boughattas est proche du parti islamiste Ennahdha.
L’équipe de Kapitalis exprime toute sa solidarité avec la fondatrice et directrice d’‘‘Arabesque’’ et appelle les autorités à assurer sa sécurité.
Z. A.
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