Un clash a eu lieu, aujourd’hui, entre les députés Nidaa et Front populaire lors de la séance l’audition du ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.
Quelques minutes après le démarrage de l’audition du ministre, les médias ont été invités à quitter les lieux afin que M. Gharsalli puisse s’exprimer à huis-clos à propos des accusations de répression et de violence policière lors des manifestations.
Bochra Belhaj Hamida, députée Nidaa Tounes et présidente de la Commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures, a appelé à voter pour ou contre le huis-clos. Mais les députés du Font populaire ont menacé de se retirer de l’audition du ministre et appelé à une audition publique.
Un député Nidaa a alors accusé son collègue Mongi Rahoui de mener le pays vers le chaos. Ce à quoi ce dernier a répondu: «C’est Beji Caid Essebsi qui mène le pays vers le chaos avec le projet de la réconciliation économique». Ce fut la phrase de trop, qui a exaspéré des députés Nidaa et provoqué un long clash entre les élus des 2 blocs, qui ont échangé les accusations.
La séance a alors été levée en attendant que les esprits se calment et que l’on procède au vote.
Au début de son audition, Najem Gharsalli a indiqué qu’il a donné l’ordre aux forces de sûreté de ne pas recourir aux matraques ou au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, ajoutant, sur un ton ironique, que la police ne compte pas que des anges dans ses rangs.
Y. N.
Illustration: Capture d’écran.
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