Le Gouvernement a fini par céder aux pressions de certains politiques influents et par revenir sur la décision du limogeage de l’imam radical Ridha Jaouadi.
L’imam extrémiste de la mosquée Sidi Lakhmi a réitéré, aujourd’hui, sur sa page Facebook, ses remerciements à tous ceux qui ont tout fait pour que le gouvernement revienne sur la décision du ministère des Affaires religieuses du 14 septembre courant, relative à son limogeage.
«Je ne remercie jamais assez les autorités régionales, certains partis, les défenseurs des droits, les personnalités politiques et religieuses de la ville de Sfax, sans oublier les médias qui ont défendu ma cause. Je donne donc rendez-vous le 18 septembre à la mosquée Sidi Lakhmi pour la prière du vendredi», a-t-il écrit.
Selon nos sources, des dirigeants d’Ennahdha, parti membre de la coalition gouvernementale, ont fait pression sur le chef du gouvernement pour qu’il intervienne et gèle la décision du limogeage de l’imam salafiste.
Le parti islamiste a invoqué à l’appui de sa demande «la difficulté qu’il y aurait contenir la colère des fidèles de cette mosquée si le ministère des Affaires religieuses ne revienne pas sur la décision du limogeage de cet imam», qualifié de «modéré».
L’annonce du gel de la décision de limogeage de l’imam controversé n’a pas manqué de mettre en colère de nombreux citoyens de la même ville, pour lesquels Ridha Jaouadi représente un très grand danger, pour ses discours extrémistes, hostiles aux artistes, aux journalistes et à ceux qui ne partagent pas ses idées.
L’imam Ridha Jaouadi, président de Jamîat El-Khataba Wal Ôuloum Al-Chariâ, qui a toujours appelé à la rébellion contre l’Etat, a refusé de dévoiler les sources de financement de son association, qui avait invité en Tunisie, à plusieurs reprises, entre 2012 et 2013, des prédicateurs salafistes appelant, notamment, au jihad et à l’excision des filles.
Z. A.
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