Le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (CVDT) dénonce «la Belgique, dont les tour-opérateurs annulent leurs vols vers la Tunisie».
L’association belge avait affrété le 18 septembre un avion de soutien pour le tourisme en Tunisie, en berne depuis les attaques terroristes (au Musée du Bardo, le 18 mars, et dans un hôtel de Sousse, le 26 juin).
Par ce geste, le CVDT a voulu aider à apaiser les craintes des voyageurs belges qui, suite aux recommandations de vigilance de leur ministère des Affaires étrangères, semblent bouder la destination Tunisie. «Les 2 tour-opérateurs belges bien connus, qui détiennent à eux-seuls 85% des vols vers la Tunisie, ont annulé les liaisons avec ce pays. L’un jusqu’en janvier, l’autre jusqu’en mars», déplore l’association.
«Cela s’apparente à un véritable boycott du marché du tourisme tunisien et c’est très dommageable pour l’économie tunisienne. Les autorités pouvaient se contenter d’appeler à la prudence et non créer une psychose», a déclaré, aux médias belges, Mohamed Ellouze, porte-parole du Comité.
Les membres du CVDT ont indiqué que les autorités Belges auraient pu faire comme la France et l’Allemagne, qui ne déconseillent pas les voyages en Tunisie, mais recommandent juste un peu de vigilance.
«Nous comprenons l’inquiétude de monsieur Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères belge, concernant la sécurité et la quiétude des vacanciers. Cependant, nous estimons que cette sanction est trop radicale et pénalise dramatiquement le secteur du tourisme tunisien. Nous demandons la levée immédiate de cette mesure et la non prolongation de celle-ci et ce avant que l’irrémédiable ne soit atteint», avaient-il appelé, le 4 septembre dernier, lors d’un rassemblement de soutien à la Tunisie à Bruxelles.
Y. N.
Donnez votre avis