Les derniers meetings de Nidaa Tounes, à Tunis et dans les régions, ont tous été chahutés par des éléments perturbateurs. Qui veut la peau de Mohsen Marzouk?
Le meeting de la ville de Béja, samedi dernier, consacré au projet de loi de réconciliation économique, et auquel a assisté le secrétaire général de Nidaa Tounes, a été le théâtre d’altercations avec un groupe voulant à tout prix demander audience à Mohsen Marzouk.
L’autre meeting, qui s’est déroulé l’après-midi du même jour, au centre-ville de Tunis, a également été perturbé par un groupe de militants. Il a fallu l’intervention énergique de certains responsables du parti pour calmer les esprits et permettre la poursuite de la réunion.
Les perturbateurs sont, dans leur majorité, étrangers au parti, a indiqué une source de Nidaa Tounes à Kapitalis. Et les accusations ne se sont pas fait attendre. De hauts dirigeants du parti au pouvoir ont, dit-on, commandité ces perturbations.
Les divergences entre les dirigeants issus de la gauche et ceux qui se définissent comme destouriens sont revenues à la surface et certains dénoncent même ouvertement Hafedh Caid Essebsi et sa clique d’être les instigateurs des perturbations, surtout qu’un 3e meeting, dont la direction du parti n’était même pas au courant, s’est tenu, hier, à Sousse. Mohsen Marzouk, qui a été informé tardivement, de la tenue de ce meeting, a dû rejoindre la réunion longtemps après son démarrage, sous la férule de… Hafedh Caid Essebsi. Il a fait de son mieux pour afficher, momentanément, une unité de façade qui ne trompe plus personne.
Le prochain congrès du mouvement est à quelques semaines et la cohésion du parti est à dure épreuve.
[youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=Ddru-Qyb0_Q » width= »560″ height= »315″]
A. B. M.
Donnez votre avis