Pour sensibiliser le gouvernement à leurs problèmes et demander son soutien, les voyagistes organiseront une opération escargot, le 8 octobre prochain.
Pour attirer l’attention du gouvernement sur les problèmes du secteur, qui traverse une grave crise, la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV) a appelé, lors d’une assemblée extraordinaire, tenue hier à Hammamet, ses adhérents à passer à l’action. Selon Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV, cette action doit être pacifique, mais elle pourrait passer à la vitesse supérieure, sans donner plus de précisions.
«La réunion du 3 septembre courant, avec la ministre du Tourisme, n’a rien donné. Il faut dire qu’il n’y a pas, aujourd’hui, de volonté politique pour aider le secteur. Nous devons manifester, créer des événements et pourquoi pas organiser une opération escargot, en roulant à 20km/heure, sur les routes, pour attirer l’attention sur notre situation, avec des messages forts et précis», a proposé l’agent de voyage Ahmed Bettaïeb à ses collègues, venus en très grand nombre à la réunion.
La Tunisie compte 900 agences, qui emploient plus de 8.000 personnes. 750 agences sont affiliées à la FTAV, contre 350 en 2010.
«Nous sommes en train de revoir les textes juridiques organisant notre profession qui doivent être révisés», a souligné à Kapitalis Nadia Ktata, secrétaire générale de la FTAV. Et pour cause. Selon le cahier des charges relatif à la profession, n’importe qui peut ouvrir une agence de voyage en plaçant le matin à la banque la somme de 100.000 DT et en la retirant le jour-même, a déploré Mme Ktata. Ce qui explique le nombre vertigineux d’agences pour un marché très exigu et qui a beaucoup régressé ces dernières années.
Z. A.
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