Rached Ghannouchi appelle à un sommet de réconciliation arabe à Tunis auquel participerait la Syrie de Bachar El-Assad.
Dans une interview à l’agence de presse palestinienne »Qudspress », publiée hier, Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, appelle les Arabes et les Musulmans à abandonner le discours de la haine et de la discorde et à trouver les voie de la réconciliation et de la fraternité.
M. Ghannouchi déclare que la Tunisie, qui a réussi à trouver la voie du consensus entre les divers protagonistes de sa scène politique, est apte à abriter une rencontre entre tous les belligérants, encore faut-il que les conditions soient réunies pour la réussite d’une telle rencontre.
Interrogé hier, par le journal en ligne »Akherkhabaronline », le leader islamiste a précisé qu’il ne verra pas d’objection à la participation du régime syrien à une telle réunion de réconciliation, ajoutant qu’il n’a pas d’hostilité personnelle envers l’homme fort de Damas, mais qu’il est contre la violence et la mort.
Cette position tranche clairement avec l’hostilité jusque-là exprimée par le parti Ennahdha et son leader à l’égard de Bachar El-Assad. Les dirigeants islamistes ont maintes fois appelé les jeunes tunisiens à aller combattre le régime baasiste en place à Damas. Accusés d’avoir ainsi fait le lit des groupes jihadistes, tels Jabhat Al-Nosra et Daech, ils semblent avoir mis beaucoup d’eau dans leur lait de chamelle et recentré leur discours.
Reste à savoir si la base d’Ennahdha, plutôt extrémiste et radicale, va suivre sa direction dans cette voie. Rien n’est moins sûr.
A. B. M.
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