La ministre des affaires étrangères du Venezuela, Delcy Rodriguez, s’est illustrée par son intervention fracassante, à la 70ème Assemblée générale des Nations Unies. Selon elle, les résultats du printemps arabe, inspiré par les pays européens, sont désastreux.
« Nous ne pouvons pas continuer de nous comporter de la même manière. Nous nous fondons sur des mensonges propagés par les entreprises multinationales de la communication, par le pouvoir belligérant et arrogant des centres de décision implacables du monde. Le peuple syrien ne va pas s’en trouver plus heureux. Nous devons respecter les principes d’autodétermination des peuples, d’intégrité et de souveraineté territoriales des Etats. », a affirmé la Chef de la diplomatie vénézuélienne.
« Nous célébrons le 70ème anniversaire de l’ONU, mais notre discours est totalement différent du contenu de la charte de notre organisation. Nous sommes là pour traduire, dans les faits, ses principes et ses objectifs. C’est ainsi que l’on peut contribuer à l’édification d’un monde plus sûr et moins violent. », a-t-elle ajouté.
Évoquant la situation en Syrie, Delcy Rodriguez a souligné qu’il existe actuellement dans ce pays plus de 500 groupes terroristes. « Par qui sont-ils financés? Qui les entraîne? qui leur apporte le soutien logistique? », s’est interrogée la ministre.
« Ce sont des cycles vicieux impérialistes qui détruisent les nations et les Etats, préparant, ainsi, un terrain fertile au terrorisme. », a-t-elle poursuivi.
Critiquant violemment les positions antagonistes des superbes puissances mondiales relatives au dossier syrien, la ministre vénézuélienne s’est écriée: « Arrêtez de pratiquer la politique des deux poids, deux mesures! Arrêtez l’hypocrisie! Il faut faire face à toutes ces questions avec franchise. Nous devons proclamer notre réelle disposition à lutter contre le terrorisme. Cela ne doit pas servir de prétexte parce qu’un gouvernement particulier ne nous convient pas. Le printemps arabe a eu lieu et nous savons tous ce qui va se passer. Nous devons cesser d’emprunter ce chemin faux et violent. Il nous faut aussi nous attaquer aux causes mêmes du terrorisme et non pas à ses conséquences. Nous lançons, donc, un vibrant appel pour que le droit international soit appliqué. »
H.A.
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