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Zarzis : Calme précaire après les affrontements de samedi

Un calme précaire règne à Zarzis après les affrontements suite à la mort de 2 jeunes heurtés par un véhicule de la police.

Un climat de tension était perceptible à Zarzis (sud-est), dans la nuit du samedi à dimanche, après la mort de 2 jeunes à bord d’un motocycle, qui n’avait pas de feu de signalisation, dans un accident avec un véhicule de l’unité d’intervention de la garde nationale qui roulait rapidement vers Ben Guerdane.

Cette unité devait rejoindre son travail au poste frontalier, a indiqué à l’agence Tap, Nabil Mejai, membre du bureau exécutif du syndicat des forces de l’ordre. Tout en précisant que les agents se sont rendus au plus proche poste de police pour déclarer l’accident, il a nié l’existence d’une course-poursuite.

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D’après Walid Louguini, le chargé de la communication au ministère de l’Intérieur, le conducteur du véhicule de la garde nationale a été maintenu en garde à vue par le procureur de la république, accusé de meurtre accidentellement.

Selon une source sécuritaire, des actes de désordre ont été enregistrés samedi jusqu’à minuit, les protestataires ont mis le feu à des pneus, jeté des pierres et des cocktails molotov à proximité des postes de sécurité et ont également cassé le vitre d’une voiture de la police de circulation.Les unités sécuritaires ont, alors, fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.

La même source a expliqué ces actes par la présence d’intrus, suspectés d’appartenance au courant salafiste, qui ont exprimé, il y a quelques jours, leur hostilité aux campagnes sécuritaires organisées dans la région.

Les affrontements ont repris dimanche, juste après la cérémonie d’inhumation des regrettés. Les habitants ont appelé à ce que le responsable soit jugé et la justice appliquée. Un calme précaire a ensuite régné sur la ville de Zarzis.

A. B. M. (avec Tap)

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