Selon Noureddine Bhiri, le président égyptien pourrait venir en Tunisie, mais les dirigeants d’Ennahdha refuseront de l’accueillir.
«Le chef de l’Etat est en droit d’inviter le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi en Tunisie, mais nous refuserons de l’accueillir», a déclaré, hier, à Shems FM, l’ancien ministre de la Justice et membre du conseil de la choura d’Ennahdha.
Le député islamiste a réitéré la position de son parti à l’égard du pouvoir actuel en Egypte.
Ennahdha, qui est membre de l’organisation internationale des Frères musulmans, avait dénoncé la destitution, en juillet 2013, de l’ex-président Mohamed Morsi et sa condamnation, ainsi que d’autres dirigeants et militants des Frères musulmans, à la peine capitale ou à de lourdes peines de prison.
«En raison du putsch, le peuple égyptien a été privé de la démocratie et de la liberté, qui étaient les principaux acquis de la révolution de 2011», a soutenu M. Bhiri.
Pourtant, des dirigeants d’Ennahdha, notamment le député (et ancien secrétaire d’Etat) Houcine Jaziri, ont assisté à la cérémonie officielle organisée par l’ambassade d’Egypte à Tunis à l’occasion de la Fête nationale égyptienne du 6-Octobre.
Par ailleurs, le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi a tenté, à plusieurs reprises, de jouer au médiateur entre le pouvoir égyptien actuel et les Frères musulmans. Ses tentatives ont cependant été rejetées par les autorités égyptiennes et critiquées par les médias de ce pays.
Qui a parlé de double langage, de duplicité ou d’hypocrisie politique ?
Z. A.
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