Le Collectif de la société civile tunisienne en France a organisé, hier, une soirée à l’honneur du Quartet tunisien, lauréat du Prix Nobel de la Paix 2015.
La réception s’est déroulée à l’Institut du monde arabe (IMA), dans une salle comble, obligeant les organisateurs à investir une 2e salle pour contenir les quelques 600 personnes venues assister à la soirée et féliciter la Tunisie pour cette consécration.
Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mohamed Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l’Ordre national des avocats et Abdessatar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), étaient les invités d’honneur de cette soirée tunisienne.
La soirée a également été marquée par la présence de personnalités publiques et politiques françaises, tels Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, Jack Lang, ancien ministre de la Culture et actuel président de l’IMA, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, Jean-Luc Mélenchon, député européen et co-président du Parti de gauche… pour ne citer qu’eux.
Les jeunes ont également été représentés par la militante et universitaire Maha Abdelhamid et Moez Ellala, qui ont fait l’ouverture de la cérémonie.
Le Quartet a mis l’accent sur le rôle de la société civile et la mobilisation du peuple dont l’appui constant a rendu le Dialogue national possible et permis le vote de la constitution et la mise en place des premières élections libres et démocratiques en Tunisie.
Les jeunes et les femmes, lucides et courageux, qui ont été au premier rang de toutes les manifestations, ont également eu leur part de félicitations par le Quartet qui n’a pas manqué de saluer la révolution et la mémoire des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés par des extrémistes religieux, respectivement le 6 février et le 25 juillet en 2013.
Houcine Abassi n’a pas manqué d’évoquer les causes palestinienne et syrienne et les conflits dont les peuples subissent les conséquences, accusant à demi-mot des pays dits démocratiques.
Le clou de la soirée, qui a d’ailleurs engendré un standing ovation, c’est une accolade entre Mme Bouchamaoui et M. Abassi qui représentent les centrales patronale et syndicale… Ce geste intervient à un moment de crise feutrée entre les deux organisations à propos des négociations sur les hausses salariales dans le secteur privé.
Y. N. (avec correspondance de Paris)
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