Le Théâtre Phou présente à la 17e session des Journées théâtrales de Carthage ‘‘Tabba’’, inspirée de la pièce ‘‘Les couteaux dans les poules’’ de David Harrower.
Par Hamadi Abassi
Traduite en arabe tunisien par Ahmed Zelfani et mise en scène par Raja Ben Ammar, cette fable sans concession nous plonge dans un étrange triangle amoureux entre un laboureur, sa femme qui travaille dans les champs et un meunier venu d’ailleurs, qui suscite la crainte et la suspicion du village. Une histoire en quête de mots, de désir, d’amour, de pouvoir et de meurtre.
Cette intrigue rurale ne pouvait se concevoir sur une scène dans un théâtre fermé, hors du contexte qui la caractérise, un environnement austère et grégaire, où se débattent des gens frustes et entiers, en quête d’amour et de survie.
Pour restituer cette réalité amère, Raja Ben Ammar a opté pour un spectacle à ciel ouvert, qui la rapproche des exigences de sa mise en scène naturaliste.
Fidèle à sa complémentarité artistique, le tandem Raja Ben Ammar et Moncef Sayem s’est reformé pour s’emparer d’une œuvre palpitante et grave, marquée par l’odeur acre de la terre féconde, balayée par le souffle des passions exacerbées.
Ces deux artistes obstinés et exigeants envers leur art, qui seront accompagnés sur scène par Chakib Romdhani.
Programmée dans le cadre de la compétition officielle, ‘‘Tabba’’ (Les couteaux dans les poules) sera présentée le samedi 17 octobre en plein-air à l’espace Mad’Art à Carthage.
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