Estimant que la destination Tunisie intéresse moins les touristes européens, la compagnie aérienne easyJet se rabat sur la Grèce.
Tentant de sauver ses saisons automnale et hivernale 2015 et, peut-être au-delà, son printemps 2016, la compagnie low-cost britannique est en train de courtiser la Grèce pour qu’elle prolonge ses saisons touristiques et qu’elle trouve place à ses clients dans les hôtels et restaurants grecs.
La directrice régionale d’easyJet pour le Royaume-Uni, Sophie Dekkers, a déclaré au site ‘‘Skift.com’’ que «désormais, en raison de l’attentat de Sousse qui a coûté la vie à 38 touristes étrangers, les Européens préfèrent les destinations nord-méditerranéennes à celles de la rive méridionale.»
EasyJet a déprogrammé tous ses vols sur Monastir, sa seule destination tunisienne, au lendemain de l’attentat de Sousse qui a suivi celui du musée du Bardo, a expliqué Sophie Dekkers pour justifier ce repli «momentané» de la Tunisie.
La compagnie aérienne britannique, la seconde compagnie européenne en nombre de passagers, défend son sauve-qui-peut par le fait qu’en «Egypte et en Afrique du nord (c’est-à-dire, en Tunisie, Ndlr), la situation n’est pas encore stable. Nous ne faisons rien de plus et rien de moins que suivre l’attitude de nos clients et tentons de répondre à leurs désirs. Or, il se trouve qu’actuellement nos clients sont plus prudents dans le choix des destinations qu’ils souhaitent visiter. Nous ne faisons que les suivre en cela», indique la directrice régionale d’easyJet.
Salma Elloumi-Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et les professionnels de l’industrie touristique tunisienne ont donc du travail sur la planche pour tenter d’aider les voyagistes européens à se débarrasser de leurs courtes vues et leur opportunisme qui leur font, trop vite, oublier les prix bas, l’hospitalité, le soleil et les plages au sable fin de la destination Tunisie.
Marwan Chahla
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