En attendant les qualifications pour les JO de Rio, le coach de la sélection Tunisie basketball Adel Tlatli refuse de mettre la pression sur ses protégés.
Par Marwan Chahla
Cette semaine, Adel Tlatli, dans un entretien accordé au site de la Fédération internationale de basket-ball, ‘‘FIBA.com’’, explique son approche «pédale douce.» Pour lui, il n’y a pas de souci à se faire: «Nous attendrons l’annonce des résultats des tirages au sort des tournois de qualification olympique (TQOs). Et c’est là que j’aviserai. Jusqu’à cette date, il n’y a pas de raison de s’exciter outre mesure.»
Se frotter aux grosses pointures
La sélection nationale tunisienne a raté de peu la qualification directe au prochain tournoi olympique lorsqu’elle a trébuché en demi-finale de l’Afrobasket-2015, le 29 août dernier à Tunis, face au géant continental angolais (58/51). Pourtant, sur le papier, rien ne laissait deviner que la lancée du cinq national tunisien allait s’arrêter ainsi: portés par un public exceptionnellement nombreux et enthousiaste, les camarades de Salah Mejri avaient toutes les raisons de rêver du sacre africain et du billet direct pour le Rio-2016.
Le 30 août 2015, en battant son homologue sénégalais (82/73) en match de classement, le team tunisien a sauvé sa mise et décroché la 3e place de l’Afrobasket-2015 qui va lui permettre de participer aux TQOs.
Ces tournois préolympiques de basket-ball masculin 2016, qui se disputeront du 5 au 11 juillet 2016 dans trois lieux à définir, attribueront les trois dernières places qualificatives pour les Jeux olympiques d’été de 2016, à Rio de Janeiro.
Trois TQOs de 6 équipes seront organisés et les 3 équipes victorieuses seront qualifiées pour la phase finale des JO de Rio. Les participants à ces TQOs seront la Tunisie, l’Angola et le Sénégal (pour l’Afrique), la France, la Serbie, la Grèce, l’Italie et la République tchèque (pour l’Europe), le Canada, le Mexique et le Porto Rico (pour les Amériques), les Philippines, l’Iran et le Japon (pour l’Asie) et la Nouvelle Zélande (pour l’Océanie) – en attendant 3 autres pays invités.
Après la déroute de l’Afrobasket-2015 à Tunis, les camarades de Salah Mejri doivent se racheter.
Réaliste, Adel Tlatli prend les choses comme elles viennent: «Je sais que notre tâche ne sera pas facile et que nos chances de qualification pour la phase finale des JO de Rio ne sont pas grandes. Pour l’instant, nous retenons l’aspect positif, c’est-à-dire le fait que nous aurons l’honneur de nous frotter, lors de ces TQOs, à de grosses pointures du basket mondial. Etre des outsiders ne nous intimide pas, ne nous dérange pas. C’est sur le terrain que les autres équipes vont devoir démontrer qu’elles sont véritablement les favorites. Il y a une dizaine d’années, il est vrai, il y avait de grandes différences de niveau entre les équipes européennes et nous. Aujourd’hui, la situation a changé et l’écart a été beaucoup réduit.»
Des réajustements sont nécessaires
Cette assurance n’empêche pas Adel Tlatli d’envisager des réajustements dans la composition de sa sélection, avant juillet prochain. Une des lacunes qu’il lui faudra combler de toute urgence se situe au niveau de l’attaque.
Lors de l’Afrobasket-2015, en effet, le cinq national a été parmi les équipes au plus faible nombre de points marqués par match, avec une moyenne de 69 points.
Tlatli explique cette faiblesse: «Notre championnat n’est pas très compétitif et notre sélection manque de rotation de banc. Du coup, nous sommes obligés de puiser toujours dans les mêmes ressources, c’est-à-dire les mêmes 7 ou 8 joueurs. Et cela n’est pas une bonne chose.»
Donnez votre avis