Des manifestants se sont rassemblés dans les Midlands de l’Ouest, au centre de l’Angleterre, pour soutenir la Tunisie et son tourisme.
Par Marwan Chahla
Les membres de l’Association des Tunisiens résidents au Royaume-Uni, appuyés par la population locale du Midlands, le centre de l’Angleterre, se sont rassemblés devant l’agence Thomas Cook du centre commercial d’Oldbury Green Retail Park pour protester contre la décision du voyagiste britannique et du Foreign Office (FO) de déprogrammer, jusqu’à nouvel ordre, la destination Tunisie.
Le site ‘‘Express & Star’’ (‘E&S’) a rapporté qu’une vingtaine de personnes se sont réunies dans l’Oldbury Green Retail Park pour désavouer ce qu’ils considèrent comme étant une mesure hâtive et une prudence excessive qui privent l’économie et le tourisme tunisiens de ressources vitales.
La manifestation a été notamment marquée par une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste de Sousse, du 26 juin 2015.
Le président de l’Association, Mehdi Bahi, a expliqué à ‘‘E&S’’ que ce rassemblement avait pour objectif d’exprimer «la sympathie et la solidarité» des participants aux familles des victimes, aux blessés de l’attentat et au peuple britannique.
Ouvrier de l’industrie automobile et résident à Oldbury, Mehdi Bahi insiste: «Nous protestons contre cette mesure injuste qui interdit aux Britanniques de se rendre en Tunisie. Nous continuerons de le faire tant que cette décision du Foreign Office n’a pas été levée. Nous comprenons parfaitement que des vies innocentes aient été perdues et cela nous peine énormément, mais nous sommes persuadés que les terroristes voulaient éloigner les touristes de notre pays. Et justement, cette interdiction joue le jeu du terrorisme: elle donne un coup d’arrêt au tourisme tunisien et porte sérieusement atteinte à l’économie de la Tunisie.»
Les membres de l’Association des Tunisiens résidents au Royaume Uni ont été rejoints par des ressortissants britanniques du Pays noir. Sarah Brindley, 47 ans et mère de 4 enfants, une des sympathisants, s’insurge: «Je me rends en Tunisie depuis près de 20 ans – à 2 ou 3 reprises pendant la même année – et je ne me suis jamais sentie menacée. C’est une honte qu’on vienne ainsi nous interdire de nous rendre en Tunisie. Personne n’a le droit de décider à notre place sur cette question. De plus, pour ce qui me concerne, je pense également aux centaines de milliers d’emplois qui sont perdus par les Tunisiens. Est-ce leur faute si un fou (Seifeddine Rezgui, Ndlr) a décidé, le 26 juin dernier, de massacrer des touristes étrangers?»
Que faut-il comme autre argument pour que David Cameron, le Premier ministre britannique, et le Foreign Office comprennent que le terrorisme surprend toutes les gardes et qu’il frappe là où il veut – et pour qu’ils annulent cette interdiction de voyage?
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