Le syndicat des établissements d’entreposage frigorifique a protesté, mardi, contre l’importation des pommes de terre par le ministère du Commerce.
Le syndicat conteste cette mesure, considérée par le ministère du Commerce, comme étant indispensable durant cette période d’intersaison.
«Le ministère du Commerce fait la sourde oreille aux propositions du syndicat des établissements d’entreposage frigorifique des fruits et légumes, pour réguler le marché local, en stockant jusqu’à 40.000 tonnes de pommes de terre», se plaint le président de la chambre syndicale Mondher Zneidi.
Il affirme dans une déclaration à l’Agence Tap, qu’«au lieu d’encourager les entrepôts privés qui réalisent d’habitude des stocks de près de 30.000 tonnes de pommes de terre, l’État a actuellement recours à l’importation de 5000 tonnes pour approvisionner le marché et les vendre à 800 millimes le kilo».
Cette pratique, fait-il savoir, va se répercuter non seulement sur le stockage de la production locale, mais favorisera également les circuits informels de distribution des pommes de terre.
Pour Mohamed El Aïfa, directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce, l’importation des pommes de terre est indispensable puisque le pays passe par une période d’intersaison, pendant laquelle la production des pommes de terre diminue sensiblement.
«Si les entrepôts privés disposent de stocks de pommes de terre, ils n’ont qu’à les vendre sur le marché aux prix fixés par décret ministériel à 800 millimes (prix de gros) et 980 millimes (prix de détail)», dit-il.
Le prix de référence a été fixé à 500 millimes par une commission constituée de représentants du secteur privé, des ministères du Commerce et de l’Agriculture et du groupement interprofessionnel des légumes, d’après le responsable de la concurrence.
A. B. M. (avec Tap)
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