Le Quartet parrain du dialogue national en Tunisie, Prix Nobel de la paix 2015, a été reçu par le Pape François, samedi 7 novembre 2015, au Vatican.
Le groupe qui comprend l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), a été formé à l’été 2013, à un moment où le processus de démocratisation était en danger en raison des assassinats politiques ayant entraîné des troubles sociaux dans le pays.
Le Saint-Père, qui s’est dit très heureux de les rencontrer, a chaleureusement fait l’éloge de ces artisans de paix et de leur méthode de dialogue pour ramener la stabilité en Tunisie. Ils ont travaillé, a-t-il dit, avec leur cœur et avec leurs mains comme des artisans.
Présent dans la délégation, Mohamed Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie, s’est réjoui de cette entrevue avec le Souverain Pontife
Invités à Rome par l’Ordre national des avocats italiens pour une rencontre placée sous le patronage du chef de l’État italien, Sergio Mattarella, les quatre lauréats ont assuré qu’ils sauraient se montrer à la hauteur de leurs responsabilités historiques mais qu’ils ont besoin de soutien politique et économique.
Les autres membres de la délégation sont Abdessattar Moussa, président de la LTDH, Kacem Afia, secrétaire général adjoint de l’UGTT, et Mohamed Bechikh, membre du bureau exécutif de la Fédération nationale de l’agroalimentaire relevant de l’Utica.
Ils ont expliqué que leur voix avait été écoutée parce que leurs organisations bénéficiaient d’une grande crédibilité dans leur pays.
Leur objectif est de sauver la Tunisie et de créer une société démocratique et cela avance à grands pas, grâce surtout au rôle important joué par la société civile.
Le Quartet a, par ailleurs, lancé un appel aux investisseurs italiens et européens ainsi qu’aux touristes pour rester aux côtés de la Tunisie où la sécurité s’est nettement améliorée et la situation générale est en train d’être normalisée, alors que les problèmes restent plutôt d’ordre économique.
I. B. (avec Radio Vatican)
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