Huile d’olive : La Tunisie doit améliorer sa productivité

Afin de préserver sa place de premier exportateur mondial d’huile d’olive, la Tunisie doit améliorer sa productivité et réviser sa législation.

La Tunisie devra augmenter les superficies des périmètres irrigués, rajeunir les oliveraies et inciter les agriculteurs à préserver la place de la Tunisie comme 1er exportateur mondial d’huile d’olive, au cours de la saison 2014/2015 (311.000 tonnes) et 2e producteur (350.000 tonnes), a déclaré le président de la Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive, de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Abdessalem El-Oued.

La Tunisie a devancé l’Italie, qui a exporté 208.000 tonnes et l’Espagne, qui a occupé la 3e place avec 185.000 tonnes.

En termes de production, la Tunisie s’est classée derrière l’Espagne (840.000 tonnes) et précédé la Grèce et l’Italie, qui ont respectivement occupé la 3e et 4e place avec des productions de 300.000 tonnes et 220.000 tonnes.

Intervenant, mardi, au cours d’une conférence de presse, le président de la chambre a mis l’accent sur la nécessité de réviser et d’actualiser les législations régissant la production, le conditionnement et l’exportation. Il a cité, dans ce cadre, le décret n°2005-2177 du 9 août 2005, fixant les conditions de vente des huiles alimentaires et qui, selon le responsable, ne rend pas justice au secteur privé, outre la loi régissant le contrôle technique de la qualité de l’huile d’olive qui date d’avant l’indépendance.

Il a souligné, par ailleurs, que l’État doit soutenir le Fonds de promotion de l’ huile d’olive conditionnée financé entièrement par les exportateurs qui lui consacrent 0,5% de leurs revenus.

M. El Oued a proposé également la mise en place d’une ligne verte pour l’exportation des produits agricoles périssables dont l’huile d’olive, faisant remarquer que 60 conteneurs avaient été délaissés, au port de Rades.

Il a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer la productivité tunisienne qui figure parmi les plus basses au monde avec une moyenne de 100kg huile/hectare (ha), comparée à celle des autres pays dont l’Espagne (470 kg/ha), l’Italie (275 kg/ha), la Grèce (250 kg/ha), la Syrie (260 kg/ha), la Turquie (198 kg/ha) et le Maroc (130 kg/ha).

Le responsable a mis en exergue, dans ce contexte, l’importance de la mise en place d’une stratégie cohérente visant l’amélioration de la productivité et la sensibilisation de toutes les parties intervenantes, à savoir les ministères de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie.

La Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive regroupe 90 membres, dont 40 exportateurs, réalisant plus de 90% des exportations de la Tunisie.

A. B. M. (avec Tap)