John Kerry discutera avec le gouvernement tunisien de la garantie d’emprunt américaine, de la coopération sécuritaire et du soutien à la transition démocratique.
C’est ce qu’a rapporté, hier, jeudi 12 novembre 2015, l’agence Reuters, citant un haut responsable du département d’Etat américain.
En mai dernier, le gouvernement des Etats-Unis avait déclaré qu’il était disposé à accorder à la Tunisie une garantie de prêt, «si pareil soutien s’avérait indispensable pour faire progresser les réformes économiques en Tunisie.»
Le haut responsable du département d’Etat a déclaré à la presse, avant le départ pour Tunis du secrétaire d’Etat américain : «Nous allons voir avec eux (les membres du gouvernement tunisien, Ndlr)… comment nous pourrons mettre à exécution tout cela. S’accorder là-dessus, négocier les termes de cet accord et mettre cela en application est une affaire complexe. C’est cette discussion que nous entamerons à Tunis.»
Ce serait la troisième que les Etats-Unis accorderaient à la Tunisie en trois ans. La partie tunisienne avait fait la demande de cette garantie pour un montant de 500 millions de dollars, lors de la visite du président Béji Caïd Essebsi à Washington en mai dernier.
Lors de son séjour tunisien, le chef de la diplomatie américaine rencontrera le président Béji Caïd Essebsi et d’autres dirigeants tunisiens.
En mai dernier, le président américain Barack Obama avait désigné la Tunisie comme allié majeur non-membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), en signe de reconnaissance des progrès démocratiques que le pays a réalisés, depuis la révolution du 14 janvier 2011.
Le responsable américain a qualifié la Tunisie de «pays très important et… une preuve qui réfute l’idée selon laquelle que l’islam est incompatible avec la démocratie.» Il a ajouté, également, que le pays est toujours confronté à des défis, ainsi que l’ont démontré les attentats islamistes de Sousse, en juin dernier, et du musée national du Bardo, trois mois auparavant, deux attaques terroristes qui ont porté un coup dur au tourisme tunisien, une industrie vitale pour la Tunisie.
«Nous avons l’intention de mettre à profit cette visite… pour réaffirmer notre soutien au processus de démocratisation en Tunisie et notre disposition à assister les efforts que le pays déploie pour renforcer sa sécurité et développer son économie», a aussi indiqué ce responsable du département d’Etat américain.
Sur le dossier sécuritaire, Reuters croit savoir que les parties tunisienne et américaine étudieront les possibilités d’un appui des Etats-Unis au renforcement de la protection des frontières et à la formation du personnel exerçant dans ce domaine.
Le département d’Etat américain rappelle que, depuis 2011, le total de l’aide américaine fournie à la Tunisie, dans les domaines économique et sécuritaire, s’est monté à 700 millions de dollars.
Marwan Chahla
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