Hafedh Caïd Essebsi et Mohsen Marzouk.
Aucun compromis ne semble en vue entre les deux clans de Nidaa à l’approche de la date de la réunion du bureau exécutif auquel a appelé Mohamed Ennaceur.
Le groupe de 32 députés démissionnaires, proche de Mohsen Marzouk, le secrétaire général du parti, continue à réclamer la tenue de cette réunion, le 22 novembre en cours, considérant le bureau exécutif comme la seule instance légitime habilitée à appeler à la tenue d’un congrès, dont les congressistes doivent être élus par la base du parti.
Le clan adverse, conduit par Hafedh Caïd Essebsi, vice-président, ne veut pas entendre parler de bureau exécutif et se raccroche aux exigences de la réunion de l’Instance Constitutive, qui avait programmé la dissolution de toutes les autres instances du parti et la tenue d’un congrès par désignation, le 19 décembre prochain.
L’identité de Nidaa Tounes et ses choix politiques et sociaux, particulièrement son alliance avec Ennahdha dans la coalition au pouvoir, ainsi que la proximité avec les lobbies de l’argent sale et de la corruption, ou encore la stratégie à suivre pour les élections municipales, sont les vrais lignes de partage entre les deux clans.
Une réunion du clan de Mohsen Marzouk et de tous ceux qui ne sont pas d’accord avec le tandem Hafedh Caïd Essebsi-Ridha Belhaj devrait avoir lieu demain, samedi, dans une dernière tentative d’éviter le pire. C’est-à-dire la démission du parti, dont les conséquences politiques pourraient être très graves sur la stabilité dans le pays.
Les 32 députés démissionnaires, les membres du Bureau politique, Mohsen Marzouk, Boujemaa Remili, Lazhar Akermi, Faouzi Elloumi, et plusieurs membres du bureau exécutif de la capitale et des régions participeront à cette réunion.
Cependant l’atmosphère est généralement pessimiste quant à l’issue des tractations en cours et la possibilité de voir le parti et son groupe parlementaire se fissurer définitivement n’est plus désormais tout exclue.
A. B. M.
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