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Comment en finir avec Daech, les terroristes et tout le bataclan ?

Attaques-de-Paris

Les puissances occidentales ont créé, encouragé et équipé les groupes terroristes et tant qu’elles ne feront pas leur mea-culpa, le terrorisme ne sera pas éradiqué.

Par Tarak Arfaoui

Comme la peste ou le choléra au moyen âge, l’Etat islamique (Daech) est bel et bien l’épidémie pernicieuse du 21e siècle. Pour combattre ce mal, les dirigeants occidentaux n’ont pas été à une ineptie près. A la grande  bêtise de créer Daech pour éliminer les dictatures de certains pays arabes a succédé une seconde bêtise monumentale, celle de combattre la violence de leurs avortons par la violence des armées.

La créature immonde du monde civilisé

Loin de moi de me présenter comme un expert émérite de la géopolitique pour donner ici des leçons mais il est indéniable que le commun des mortels qui suit l’actualité  internationale aura le bon sens d’arriver à l’évidence que la victoire sur Daech et les organisations terroristes apparentées ne passera que par la résolution de trois données  fondamentales, à savoir :

– l’inflexion totale de la politique hypocrite suivie actuellement par l’Occident qui soutient en catimini les terroristes, pour abattre le régime  d’El-Assad en Syrie;

– l’arrêt immédiat du soutien financier des argentiers du Golfe aux organisations  terroristes;

– et la lutte implacable contre les sectes, associations et groupuscules islamistes radicaux qui pullulent partout dans le monde.
Il ne fait aucun doute que ces extrémistes sont la créature immonde du monde dit civilisé. Les puissances occidentales les ont organisés, encadrés, encouragés et équipés et tant qu’elles ne feront pas leur mea-culpa, le terrorisme ne sera pas éradiqué.

Les alliés indéfectibles des extrémistes islamistes

Les bombardements effectués actuellement par des Occidentaux sur certains sites de l’Etat islamique, que ce soit en Irak ou en Syrie, sont tout simplement un leurre. Et voilà que M. Hollande, avec toute son armada aéronavale installée depuis des mois au Moyen-Orient pour lutter contre le régime d’El-Assad en ravitaillant Jabhat Ennosra (version syrienne d’Al-Qaida) en armes munitions et vivres, s’est subitement rappelé que Raqqa  est la capitale de Daech en Syrie et qu’il fallait absolument l’arroser par un déluge de bombes en représailles à l’attentat du Bataclan sous couverture médiatique tapageuse.

Il en est de même pour les Etats-Unis, alliés indéfectibles de longue date des extrémistes islamistes de la région, après les avoirs financés et leur avoir assuré un soutien logistique au sol et dans les airs depuis des mois, se sont faits subitement discrets ces derniers jours en affichant un simulacre de solidarité avec la France.

La Turquie, principale plaque tournante de l’internationale terroriste au Moyen-Orient, passage obligé vers la Syrie de tous les criminels, aussi bien à l’aller qu’au retour, se trouve elle aussi embourbée dans cette spirale terroriste et, se barricadant dans une honteuse discrétion où l’a plongée son statut d’arroseur arrosé, victime des actions violentes de ses créatures.

Enfin certains pays wahhabites du Golfe, avec à leur tête l’Arabie Saoudite, principaux argentier de Daech, qui règlent  toutes leurs factures militaires (achat de munitions, missiles et blindés coutant plusieurs millions de dollars) doivent se rendre compte que  leur combat séculaire contre les Chiites, par Daech interposé, ne les mènera que vers la faillite.

Délinquants, dealers, névropathes…

Il est évident que l’islam, sous couvert duquel se cachent les terroristes, et dont le respect d’autrui, l’amour et la tolérance sont les piliers fondamentaux, n’a rien à voir avec les exactions qu’ils mènent. L’état civil, le niveau d’instruction et le parcours de tous les kamikazes terroristes français sont flagrants. Souvenez-vous des terroristes Merah, frères Kouachi et, plus récemment, frères Abdessalam. Beaucoup sont des  anciens délinquants qui ont fait de la prison pour des délits de droit commun; certains  sont des dealers, d’autres des névropathes déstabilisés par leur précarité sociale. Les fondements de l’islam sont pour eux une grande inconnue. Ils ne pipent pas un seul mot d’arabe et encore ne savent-ils que scander «Allahou akbar» en roulant bien sur les «R» à la française !

En Tunisie, on n’est pas mieux lotis. Nos apprentis kamikazes sont du même acabit. La particularité tunisienne est que la misère sociale, l’ignorance et l’absence de perspectives sont des facteurs déterminants dans le basculement vers l’extrémisme. Les jeunes désoeuvrés et peu instruits sont à la merci des vautours obscurantistes dans les  quartiers populaires où ils sont des proies faciles.

Depuis la révolution, le laxisme des autorités contre la pullulation des écoles coraniques  en tout genre où des prédicateurs injectent leur venin obscurantiste à de jeunes enfants, l’endoctrinement en classe par certains enseignants, payés par le contribuable, pour raconter des boniments pseudo religieux moyenâgeux à notre jeunesse, les diatribes extrémistes des imams dans certaines mosquées sous couvert de liberté  de parole, sont autant d’éléments déterminants dans l’endoctrinement des futurs candidats terroristes. Si le gouvernement laisse la situation en l’état, si aucune politique n’est entamée pour éradiquer à la source le mal qui ronge notre jeunesse, toutes les gesticulations sécuritaires, les rafles et autres interpellations ne seront que des coups d’épée dans l’eau et le terrorisme «religieux» n’aura que de beaux jours devant lui.

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