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Politique : Faouzi Elloumi et les «clochards» de Nidaa Tounes

Faouzi-Elloumi

Faouzi Elloumi n’y est pas allé par quatre chemins en qualifiant ses adversaires au sein du parti Nidaa Tounes de «clochards».

L’homme d’affaires, membre du bureau exécutif de Nidaa, qui a pris la parole lors du meeting organisé samedi dernier à Gammarth, a qualifié les membres du bureau exécutif, qui ont été empêchés de se réunir récemment à Hammamet, de «dirigeants légitimes du Nidaa».

Il a, par la même occasion, qualifié les éléments du camp adverse, qui s’étaient rassemblés, auparavant, à Djerba, à l’initiative de Hafedh Caïd Essebsi (HCE), vice-président du parti, de «clochards», par allusion aux dizaines de faux militants ramenés par bus entiers des quatre coins du pays pour faire du nombre.

«C’est vous les responsables légitimes et légaux du Nidaa. J’ai été au meeting de Djerba et je peux dire que ceux qui étaient présents n’avaient pas de liens avec Nidaa. C’étaient des clochards», a-t-il lancé aux présents, qui l’ont fortement applaudi.

La situation au sein du parti fondé par le président de la république Béji Caïd Essebsi évolue, visiblement, vers une scission annoncée.

Les «putschistes» conduits par HCE et ses compères RCDistes et affairistes louches, sont déterminés à empêcher la réunion du bureau exécutif et à aller vers un congrès constitutif arrangé entre copains et coquins, comme au bon vieux temps de la dictature, et, surtout, empêcher tout recours aux élections sur les plans local, régional et national, car ils sont minoritaires et ont peu de chance de prendre le contrôle des structures du parti de manière démocratique.

L’autre camp, constitué par les membres du bureau exécutif et les 31 députés démissionnaires du bloc parlementaire, a appelé, samedi, à une réunion, mercredi prochain, du bureau exécutif pour décider de la date et de la forme du congrès constitutif. Ils restent, également, attachés au mécanisme démocratique et exigent le passage par les élections pour désigner les congressistes.

En d’autres termes, la scission est quasiment consommée et l’avènement de deux Nidaa est désormais inévitable. Et ce n’est pas la soi-disant initiative de la dernière chance dont on attribue l’intention à BCE et que ce dernier tarde à annoncer qui pourrait changer la donne. Et pour cause : BCE est loin d’être neutre et semble même avoir déjà pris partie pour le clan de son… fils.

I. B.

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