La complication de la situation en Libye menace sérieusement la sécurité et la stabilité de la Tunisie, a indiqué Touhami Abdouli.
Intervenant, hier, à Alger, lors de la 7e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de Libye, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires arabes et africaines a rappelé que la Tunisie est le premier pays touché à tous les niveaux par l’intervention militaire internationale en Libye, en 2011. «Dans le cas d’une nouvelle guerre en Libye, elle s’étendra automatiquement à la Tunisie», a averti M. Abdouli. «Seules 3 parties pourront intervenir pour sortir la Libye de sa crise. Il s’agit de ses 3 pays voisins. Arrive ensuite l’Union africaine et, s’il n’y a aucune solution et que la mission s’avère impossible, ce sera au tour des Nations Unies de trancher», a souligné le responsable tunisien.
Ont pris part à cette réunion des représentants de Tunisie, de l’Egypte, du Tchad, du Niger, du Soudan et de la Libye, ainsi que Martin Kobler, nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, et des représentants de la Ligue des Etats arabes et de l’Union européenne.
Les participants à la réunion d’Alger ont appelé toutes les parties libyennes en conflit à trouver un compromis en faisant des concessions mutuelles, le but étant «la constitution d’un gouvernement d’union nationale avant qu’il ne soit trop tard. Surtout que Daech, qui profite du conflit libyen, est en train de s’emparer de plusieurs régions dans le pays et que la situation pourrait devenir plus grave qu’en Irak et en Syrie. Daech va s’étendre dans la région à partir de la Libye et le risque est grand», a averti M. Kobler.
Z. A.
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