Béji Caïd Essebsi recevant, dimanche, les signataires libyens de l’accord de Tunis.
A peine signé, l’accord du samedi dernier à Tunis entre les parties libyennes est dénoncé par un membre du parlement de Tobrouk.
Le député Salah Hemma, membre du parlement libyen de Tobrouk, et membre de l’équipe menant les négociations à Skhirat au Maroc, a considéré l’accord signé à Tunis, samedi dernier, comme un acte personnel qui n’engage en rien le parlement .
Salah Hemma a déclaré au journal « El-Wassat » que la commission de dialogue du parlement a chargé le député Ibrahim Fethi Amiche d’une mission aux Etats-Unis et qu’elle a été surprise de le retrouver à Tunis. Pour M. Hemma, cet accord ne reflète pas la vision du parlement.
Le député a signalé que des rencontres sont en cours avec l’envoyé spécial de l’Onu, Martin Kobler, en vue d’avancer la signature d’un accord politique à partir des négociations de Skhirat .
A rappeler que des représentants du Congrès national général (de Tripoli) et du Parlement libyen de Tobrouk (reconnu internationalement) ont signé, samedi dernier, un accord à Tunis qui stipule la nécessité de dépasser les différends qui ont surgi après les accords de Skhirat.
Ibrahim Fethi Amiche, représentait le parlement de Tobrouk, tandis qu’Aoudh Mohamed Abdessadok le Congrès national général (de Tripoli)
Le nouvel accord préconise la formation d’un gouvernement d’unité nationale dans un délai de 25 jours, la constitution d’une commission de 10 membres des deux parlements qui doit dans 10 jours nommer un président du gouvernement d’unité nationale et deux vice-présidents parmi les députés de deux camps.
Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, avait reçu, dimanche, les signataires de l’accord au Palais de Carthage et loué cette initiative.
L’Egypte, de son côté, s’est empressé de critiquer l’accord par la voix du porte-parole du gouvernement Ahmed Abou Zid, qui a signalé que les efforts des Libyens doivent se concentrer sur comment faire avancer les accords de Skhirat.
A. B. M.
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